La sortie des avocats de Guillaume Soro, fait suite à la décision de justice ordonnant la dissolution de Générations et peuples solidaires (GPS), le mouvement politique de l’ex-chef du Parlement ivoirien, à l’issue du procès relatif à l’affaire de tentative de déstabilisation de la Côte d’Ivoire.
Les avocats de Guillaume Soro: « Le mouvement GPS reste parfaitement en droit de continuer ses activités partout sur le territoire ivoirien »
Guillaume Soro et ses avocats n’entendent pas se laisser faire dans le bras de fer qui les opposent depuis quelque temps avec la Justice ivoirienne. Dans une déclaration publiée, mercredi, le Conseil de l’ex-chef du Parlement ivoirien, s’insurge contre la dissolution annoncée de Générations et peuples solidaires (GPS) , la machine politique de Soro.
Me Affoussiata Bamba-Lamine et ses collaborateurs dénoncent en effet une « violation flagrante » de la Constitution ivoirienne, portant gravement atteinte à la liberté d’association, à la liberté d’opinions et au pluralisme politique.
Les avocats font remarquer que le mouvement politique GPS ne fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire dans le cadre de l’affaire dite de tentative de déstabilisation, incriminant Guillaume Soro et ses proches.
» L’association GPS n’ayant donc pas été inculpée, ni poursuivie, ni renvoyée devant le tribunal, aucune peine complémentaire ni mesure de sûreté ne pouvaient valablement lui être infligées, sauf à méconnaître les principes de légalité et de responsabilité pénale du fait personnel », s’indigne le Conseil d’avocats.
« Le collectif des avocats s’insurge et prend donc à témoin l’opinion nationale et internationale contre l’illégalité de cette mesure judiciaire de dissolution qui ne repose sur aucune base légale et constitue une énième violation des droits et libertés fondamentaux, commise par les juges dans ce dossier », dénonce la défense.
Guillaume Soro et 18 de ses proches ont été jugés et condamnés, le 23 juin dernier, à des peines allant de 17 mois d’emprisonnement à la perpétuité. A ces peines, a été ajoutée la dissolution du mouvement politique GPS.
Mais, pour les avocats, « il s’agit d’une preuve supplémentaire de la partialité du tribunal ainsi que le caractère politique de sa décision qui réalise de la sorte le dessein de Monsieur Alassane Ouattara d’éliminer non seulement un adversaire important de l’arène politique, mais également de faire disparaître son mouvement, GPS ».
« En tout état de cause, du fait de l’appel interjeté contre la décision inique du 23 juin 2021 et des recours internationaux engagés contre celle-ci, le mouvement GPS reste parfaitement en droit de continuer ses activités partout sur le territoire ivoirien, aux côtés de ses mouvements alliés », préviennent les avocats de Guillaume Soro.