En Haïti, le président Jovenel Moïse a été assassiné dans la nuit de mardi à mercredi par des hommes armés dans sa résidence privée. L’annonce a été faite ce mercredi par le nouveau Premier ministre d’Haïti Ariel Henry.
Haïti: “Un commando formé d’éléments étrangers” assassine le président Jovenel Moïse
“Vers une heure du matin, dans la nuit du mardi 6 au mercredi 7 juillet 2021, un groupe d’individus non identifiés, dont certains parlaient en espagnol ont attaqué la résidence privée du Président de la République et ainsi blessé mortellement le chef de l’Etat”, a annoncé le chef du gouvernement dans un communiqué. “Condamnant cet acte odieux, inhumain et barbare”, le Premier ministre appelle “la population au calme” et assuré que “la situation sécuritaire du pays” est “sous contrôle”.
L’épouse du président a été blessée dans l’attaque et hospitalisée, a précisé Claude Joseph, le Premier ministre sortant. Il a appelé la population au calme et indiqué que la police et l’armée allaient assurer le maintien de l’ordre. La mort du président intervient une semaine après une fusillade au cours de laquelle quinze personnes ont été tuées à Port Au Prince, dans la nuit de mardi à mercredi, dont un journaliste et une militante politique d’opposition. Le policier Guerby Geffrard, porte-parole du syndicat de police SPNH-17, en conflit ouvert avec l’administration centrale des forces policières, a été tué lors de cette fusillade.
Selon Le Monde, des photos des corps sans vie du journaliste de la radio Vision 2000, Diego Charles, au sol, et d’Antoinette Duclair, militante féministe et engagée pour le parti d’opposition Matrice Libération, au volant de sa voiture, circulaient sur les réseaux sociaux haïtiens dès les premières heures du matin. Les deux victimes étaient âgées de 33 ans. Principale force de sécurité du pays, la police nationale d’Haïti est au bord de l’implosion avec la montée en puissance d’un courant insurrectionnel au sein de ses effectifs, déjà trop maigres face aux gangs.