Le gouvernement de Johannesburg a dressé un bilan des violences qui ont secoué l’Afrique du Sud mi-juillet: au moins 337 personnes ont été tuées.
Afrique du Sud: La ministre Khumbudzo Ntshavheni décrit l’horreur à Johannesburg et dans le Kwazulu-Natal
Les violences qui ont secoué l’Afrique du Sud mi-juillet frôlent désormais les 350 morts, a annoncé le gouvernement sudafricain vendredi 23 juillet.
« La police sud-africaine a révisé le nombre total de décès » dans la région de Johannesburg à 79 et dans la province du Kwazulu-Natal, dans l’est du pays, à 258 dans le cadre de ces violences, a précisé la ministre Khumbudzo Ntshavheni,
Dans la banlieue industrielle de Pinetown, un policier confiait cette semaine à l’AFP que plusieurs corps de pillards avaient été récemment retrouvés, piégés dans les incendies ou écrasés par la chute de stocks.
Afrique du Sud : Cyril Ramaphosa dénonce une tentative de destabilisation et le chaos
Les violences, pillages et incendies criminels, ont éclaté le 9 juillet au Kwazulu-Natal, au lendemain de l’incarcération de l’ancien président Jacob Zuma pour outrage à la justice, avant de s’étendre à Johannesburg.
Le président Ramaphosa a qualifié de tentative orchestrée de semer le chaos et déstabiliser le pays.
« Sous prétexte d’un grief politique, les auteurs de ces actes ont cherché à provoquer une insurrection populaire », a accusé vendredi soir Cyril Ramaphosa, s’adressant aux Sud-Africains.
Plusieurs responsables au gouvernement ont déjà ouvertement affirmé que les violences des derniers jours ont été téléguidées par des partisans de Jacob Zuma. La police enquête sur 12 personnes soupçonnées d’être les cerveaux de l’opération, l’une d’entre elle a déjà été arrêtée.
Quelque 10 000 soldats ont été déployés sur le terrain, pour épauler une police en sous-nombre et dont la réputation d’inefficacité et de corruption n’est plus à faire.
Au total, des centaines de commerces ont été attaqués en l’espace de quelques jours. Regrettant des « dommages énormes » et de futures « pertes d’emploi », les récents événements « aggraveront la pauvreté et engendreront des difficultés encore plus grandes pour des millions de Sud-Africains », a prédit Cyril Ramaphosa.