Le président malgache, Andry Rajoelina, est à l’Élysée pour un échange franc avec son homologue, français Macron. L’objet de sa visite: faire avancer sur le statut des îles Éparses, après deux ans de tensions diplomatiques
Andry Rajoelina à Paris pour le réchauffement des relations bilatérales entre la France et Madagascar
Emmanuel Macron a reçu Andry Rajoelina le vendredi 27 août 2021 à l’Elysée pour « un échange franc et constructif » après des soupçons sur une éventuelle implication de la France dans la tentative de coup d’Etat qui a secoué récemment Madagascar.
Si le dossier des îles Éparses a refait surface lors de cette rencontre, selon les médias malgaches, il faut également souligner que cette rencontre vise à resserrer les liens de coopération entre Paris et Antananarivo, après les déclarations de soupçons du président malgache.
Emmanuel Macron s’est adressé directement à son homologue lors de son discours d’accueil. « Monsieur le président, je souhaitais vous dire l’amitié qui lie nos deux pays, vous renouveler aussi mon attachement à ce que vous réussissiez là où vous êtes, et mon attachement personnel à la réussite des projets que vous avez à conduire au service de votre peuple », a déclaré le président français.
Même tonalité dans les propos d’Andry Rajoelina. Le président Malgache, qui avait surpris son monde en déclarant revendiquer les îles Éparses en pleine conférence de presse il y a deux ans, a cette fois mis en avant l’unité entre les deux pays.
Tous deux doivent aller au-devant de discussions devenues inconfortables sur le statut des îles Éparses de l’océan Indien, administrées par la France et revendiquées par Madagascar depuis 1973.
Un échange voulu “franc et constructif”, a déclaré Emmanuel Macron face aux caméras depuis la cour de l’Élysée. Aux côtés du président malgache, il a dit souhaiter “ouvrir des perspectives communes de développement économique durable et protéger les trésors de biodiversité qu’elles abritent”.
Cette première déclaration dessine la piste d’une cogestion plutôt qu’une restitution complète de ces îles riches en pétrole. L’alternative avait déjà été évoquée, sans être actée, lors de leur dernière rencontre, deux ans plus tôt.