Dans un télégramme, dont Afrique-sur7 a reçu copie, le préfet de Ouaninou évoque la présence d’individus armés, qui braquent la population. L’administrateur civil lance pour ce faire un SOS aux autorités sécuritaires afin de bouter hors de sa zone, ces quidams.
Préfet de Ouaninou veut débusquer « des combattants installés dans la forêt de Sakofé »
C’est une lapalissade de dire que la Côte d’Ivoire est sous une menace terroriste persistante ces dernières années. Après l’attaque de la station balnéaire de Grand-Bassam, et tout récemment les localités de Kafolo, Téhini et Tougbo, pour ne citer que celles-là, l’insécurité semble s’étendre à d’autres régions du pays.
Dans un télégramme, le Préfet de Ouaninou annonce la présence d’individus suspects dans sa localité. L’administrateur civil indique en effet que « depuis le 30 août 2021, des individus armés ont perpétré un braquage sur l’axe Touba-Ouaninou dépouillant les passagers de trois cars (plus de 10 millions emportés) et ouvrant le feu sur le car, faisant deux blessés ».
À en croire le Préfet, ces étranges visiteurs auraient d’autres objectifs sécuritaires. Le représentant de l’État dans le département de Ouaninou tire motif de ce que ces quidams sont « habillés en rangers et détiennent de nouvelles kalachnikovs », ils disposent d’un « nombre variant de combattants » et « ils cherchent à installer une base » dans la forêt de Sakofé.
Le plus alarmant, c’est que ces « individus ne se cachent plus au vu des populations et tentent de les rassurer en affirmant qu’ils ne sont pas venus contre elles ». Un portrait tout craché du mode opératoire des groupes djihadistes qui ont installé des katibas au Nord-Mali ou dans la zone des trois frontières (Mali – Niger – Burkina Faso).
Dans l’optique de mettre sa population à l’abri, le Préfet de Ouaninou lance cet appel aux autorités sécuritaires ivoiriennes : « Il serait urgent d’ouvrir la brigade de gendarmerie de Ouaninou et mettre en mission des forces spéciales pour neutraliser ces combattants installés dans la forêt de Sakofé. » Promettant par ailleurs faire un « rapport détaillé » de la situation sécuritaire dans cette localité du nord-ouest ivoirien.