La terreur s’est emparée de la localité de Blendio (environ 100 km au nord-ouest de Sikasso), à la suite du rapt de cinq civils maliens travaillant pour une société de BTP.
Rapt de civils à Sikasso, alors que des discussions sont annoncées avec les djihadistes
Serait-ce une manière pour les terroristes de faire davantage pression sur Bamako afin de faire peser les négociations en leur faveur ? Cette interrogation est d’autant plus opportune qu’alors que des négociations sont annoncées entre les autorités de transition maliennes et les groupes djihadistes, que cinq civils maliens ont été enlevés, dans la nuit de mercredi 20 à jeudi 21 octobre 2021.
« Cinq ressortissants maliens travaillant pour une entreprise locale de BTP ont été enlevés par des terroristes circulant à motos à Blendio (localité à environ 100 km au nord-ouest de Sikasso) dans la nuit de mercredi à jeudi », a confié une source sécuritaire à l’AFP. « Peu avant minuit, les djihadistes (entre 11 et 17) ont enlevé cinq civils qui travaillaient pour une société malienne de construction de routes basée à Blendio », confirme un élu de la région.
C’est en effet à une scène de violence inouïe que les assaillants se sont livrés cette nuit-là. Du matériel de la société malienne de construction de route, notamment une citerne et un camion, a été brûlé, avant de ces djihadistes ne repartent avec leurs otages. Plongeant ainsi Blendio dans la psychose. Même les rares habitants, qui ont témoigné, l’ont fait sous couvert d’anonymat, par peur de représailles.
Le Mali, faut-il le rappeler, est confronté à une vague terroriste depuis 2012. En dépit de la présence de l’opération française Barkhane et la Minusma, ces terroristes ne cessent d’étendre leur zone de contrôle. C’est dans ces circonstances que de supposées discussions sont annoncées entre Bamako et le groupe de sécurité privée russe, Wagner. Information qui a créé des frictions entre Paris et Bamako.