Le 24 décembre 1999, le pouvoir d’Henri Konan Bédié a été renversé par une junte militaire. Feu le général Gueï a pris les commandes du pouvoir. Neuf ans après le décès de Félix Houphouët-Boigny, le père de l’indépendance ivoirienne, le pays venait de connaitre son premier coup d’État.
24 décembre 1999 : Le PDCI et Bédié chassés du Palais présidentiel
À la mort de Félix Houphouët-Boigny, le 7 décembre 1993, Henri Konan Bédié, le dauphin constitutionnel du « vieux », s’installe à la tête de la Côte d’Ivoire. Ancien président de l’Assemmblée nationale, le natif de Daoukro était âgé de 65 ans quand il a la lourde responsabilité de conduire aux destinées du pays.
Deux ans après son accession au pouvoir, le conjoint d’Henriette Bédié est élu à la suite de l’élection présidentielle de 1995. Il obtient 96,44 % des suffrages universels face à Francis Wodié, le candidat du PIT (Parti ivoirien des travailleurs). L’opposition ivoirienne, qui dénonçait la réforme du Code électoral, avait décidé de boycotter le scrutin.
Mais après six ans de pouvoir, le règne de « N’zuéba » est brutalement interrompu par des militaires le 24 décembre 1999. Ce jour-là, Henri Konan Bédié est déposé par une junte militaire en colère.
Le 23 décembre, des soldats lèvent le ton contre le président de la République. Au début, le chef de l’État s’oppose fermement aux jeunes mutins. Finalement, le successeur de feu Félix Houphouët-Boigny se résout à quitter le pouvoir.
Dans la foulée, Robert Gueï, un général à la retraite, retranché dans son village à Kabakouma, dans l’ouest du pays, prend le pouvoir. Il annonce la dissolution du Parlement, du gouvernement de Daniel Kablan Duncan et de la Cour suprême.
Après avoir perdu le pouvoir le 24 décembre 1999, Henri Konan Bédié s’envole pour Paris et entame un exil. Le président déchu revient en Côte d’Ivoire en 2001, sous l’impulsion de Laurent Gbagbo, alors chef d’État, dans le cadre du Forum de réconciliation nationale.