Au Burkina Faso, au moins quatre civils et dix jihadistes membres d’un « groupe affilié à l’organisation Ansarul Islam » ont été tués par la force française Barkhane dans la nuit de lundi à mardi. Les terroristes étaient impliqués dans l’attaque sanglante du 14 novembre 2021 contre le camp de gendarmerie d’Inata.
L’armée française élimine dix djihadistes impliqués dans la mort de 53 gendarmes à Inata au Burkina Faso
L’état-major des armées françaises a ajouté que quatre civils avaient été tués lors d’une opération menée dans la nuit du 7 au 8 février 2022 à Ouahigouya, au Burkina Faso.
Il annonce aussi que les dix djihadistes étaient impliqués dans la mort de 53 gendarmes à Inata, dans le nord du Burkina Faso, en novembre 2021. Ils étaient membres d’un « groupe affilié à l’organisation Ansarul Islam » qui a conduit de « nombreuses attaques contre les populations civiles » et contre les forces de sécurité, notamment à Inata, a-t-il précisé dans un communiqué.
Au petit matin du 14 novembre, une colonne de pickups et de motos comprenant « plus de 300 combattants » de groupes armés djihadistes, selon des sources militaires, avaient pris d’assaut le camp du détachement de gendarmerie d’Inata. L’attaque la plus meurtrière contre les forces de défense et de sécurité depuis que le Burkina Faso est confronté aux actions djihadistes, avait fait au moins 57 morts, dont 53 gendarmes et mis en exergue l’impuissance grandissante de l’armée face aux actions répétées des djihadistes.
« Après avoir localisé et identifié le groupe à partir de différentes sources de renseignement, une première frappe aérienne a été exécutée à proximité du campement » de djihadistes, à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Ouahigouya, a indiqué l’état-major des armées françaises. « Un groupe de commandos, appuyé par un hélicoptère d’attaque, a ensuite été déposé au sol pour reconnaître et fouiller le campement », a-t-il ajouté.
« Il a alors été pris à partie par une dizaine de terroristes embusqués, qui ont été neutralisés avec l’appui de l’hélicoptère d’attaque après de violents combats », a-t-il précisé avant d’ajouter qu’ « une quantité importante d’armement, des explosifs, des mortiers et des obus ont été par ailleurs saisis ».
Quatre civils tués malgré « toutes les mesures prises »
Malgré « toutes les mesures prises », « quatre civils, présents sur le campement au milieu des terroristes, ont perdu la vie lors des échanges de tirs », a déploré l’état-major des armées. « Conformément aux règles, les corps ont été enterrés avec toute la dignité nécessaire ».
Aucun blessé n’est à déplorer côté français, a précisé le porte-parole de l’état-major, le colonel Pascal Ianni.