La gendarmerie nationale de Côte d’Ivoire a intercepté “environ 1000 munitions de Kalashnikov à Niakara où le risque d’activités terroristes devient de plus en plus persistant en raison de la présence de groupes armés et de milices dans les zones de la frontière nord.
Axe Niakara – Ouangolodougou: Du matériel de guerre saisi dans un véhicule de transport
Des gendarmes ont saisi une des munitions et des chargeurs lors d’un contrôle de routine d’un car de transport en commun, jeudi 24 mars 2022, au corridor de Kanawolo, un village carrefour situé à 15 kilomètres au nord de la ville de Niakara.
Selon plusieurs témoignages concordants, dont celui de Yves Koffi Yao, passager du car roulant en direction du nord, “environ 1000 munitions de Kalashnikov ainsi que quatre à cinq chargeurs de cette arme de guerre ont été saisis par des gendarmes lors de la fouille du véhicule d’une compagnie de transport assurant la ligne Abidjan-Ouangolodougou.
Les nformations ont été confirmées par des éléments des forces de l’ordre, précisant qu’un adolescent, propriétaire présumé du colis délictueux, a été mis aux arrêts et le car de 70 places, conduit à la brigade de gendarmerie nationale de Niakara.
Plusieurs chancelleries conseillent à leurs ressortissants d’éviter tout voyage à moins de 50 km des frontières avec le Mali et le Burkina Faso, dans les régions suivantes, en raison du risque d’activité terroriste.
Hamza en Côte d’Ivoire pour développer une cellule djihadiste locale
Le 11 juin 2020, à Kafolo, un groupe de militants a attaqué un poste commun de l’armée et de la police, événement marquant une nette escalade de la violence dans le nord de la Côte d’Ivoire. Bien que les autorités ivoiriennes craignaient depuis longtemps des attaques djihadistes dans la région, l’ampleur, le degré de sophistication et l’orientation stratégique de l’attaque – une opération nocturne impliquant 30 hommes équipés de radios pour communiquer – ont pris les autorités par surprise.
Attribué à des militants de la katiba Macina affiliés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jama’at Nasr al-Islam wal Muslimin, JNIM), l’attentat a fait 14 morts au sein de l’armée et de la police ivoiriennes.
Il s’agirait d’un acte de représailles faisant suite à une opération conjointe ivoiro-burkinabè menée le mois précédent contre un groupe djihadiste d’une cinquantaine de membres, dirigé par le burkinabè Rasmane Dramane Sidibé, connu sous le pseudonyme de « Hamza ».
Hamza est proche du Malien Amadou Koufa, qui dirige la katiba Macina et aurait envoyé Hamza en Côte d’Ivoire en 2019 dans le but de recruter et de développer une cellule djihadiste locale.
Selon des responsables militaires locaux, l’objectif de Hamza serait de créer un sanctuaire pour les djihadistes le long des frontières ivoirienne, burkinabè et malienne, similaire à la zone tri-frontalière entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, où les groupes djihadistes ont fortement intégré les populations et les économies locales