C’est un secret de polichinelle même si nous feignons ne pas voir que le champ politique est en effervescence aussi bien au sein du parti au pouvoir (RHDP) que de l’opposition dans le cadre du positionnement des cadres pour les élections prochaines, notamment celles des locales, régionales et des législatives.
Choix des candidats RHDP aux élections prochaines: Il faut donner force aux primaires
Les potentiels candidats se signalent dans leurs circonscriptions en y posant des actions politiques, sociales et économiques en vue d’attirer l’attention des électeurs sur leurs intentions prochaines. Chacun des candidats est à pied d’œuvre pour marquer sa présence sur le terrain. Les camps sont véritablement tranchés et n’hésitent pas à s’envoyer mutuellement des piques. Cependant, un paradoxe de leadership et de concurrence réside du côté du RHDP qui naturellement comme tout autre parti politique, possède des bastions électoraux dont les élus sont tous des cadres du parti et travaillent en adéquation d’une part selon les principes républicains et d’autre part selon les principes et règlements du parti.
Par ailleurs, il n’y a pas d’enjeux et il ne devrait pas en avoir dans le choix et la victoire des candidats RHDP desdits bastions. La prédominance du consensus dans le choix des candidats aurait pu éviter les sources éventuelles de conflits qui engendreraient des risques de frustrations et d’iniquité. En effet, force est de constater que les hauts cadres du parti et du gouvernement veulent ravir aux prochaines élections les élus modestes de leurs postes par la force de leur position au sein du pouvoir et par la force de leurs biens matériels.
Doit-on changer une équipe qui gagne au nom des liens de copinage ? Cela s’appelle favoritisme et népotisme qui par ailleurs peuvent compromettre l’efficacité et l’efficience de la prestation des services publics, affaiblir la confiance des citoyens et nuire à l’image des autorités publiques locales et régionales en tant qu’entités servant les intérêts de leurs administrés. Au regard de ce qui se dessine à l’horizon, il serait préférable de donner force à la démocratie interne dite primaire de façon inclusive, crédible et juste en vue de désigner les candidats dans les circonscriptions où le consensus a échoué.
Par Idriss DAGNOGO