Le débat intellectuel qui prévaut en ce moment, et animé par l’opinion publique ivoirienne met en relief les torts d’une part de l’ARTCI, des sociétés de téléphonie mobile, et d’autre part du gouvernement. En effet, la Côte d’Ivoire est l’un des pays d’Afrique où le prix du data de la télécommunication est le plus élevé.
Artci – Opérateurs téléphonie mobile – gouvernement : accusés levez vous !
Nonobstant la cherté de la vie qui frappe les populations, l’ARTCI qui est l’autorité étatique de régulation du secteur, impose des prix planchers aux opérateurs de téléphonie mobile, qui sont en inadéquation avec la bourse du contribuable qu’elle a au demeurant le devoir de protéger, de défendre contre les puissantes sociétés du secteur.
Paradoxalement ce sont les opérateurs qui trainent le pas pour appliquer les nouveaux tarifs du data imposés par le régulateur ARTCI, qui semblent trop élevés, au risque de fâcher leur clientèle eu égard à la perpétuelle saignée profonde anterieure qui commence à faire jaser.
À l’aune de ce qui prevaut dans les stratagèmes politico-économiques qui sous-tendent cette affaire d’État, l’on peut déduire que le gouvernement a une grande part de responsabilité dans ce méli-mélo financier soutiré au contribuable.
En effet, vu la réplique défensive télévisée non convaincante du ministre de la communication et de l’économie numérique, Porte-parole du gouvernement, Amadou COULIBALY, vu le mutisme des responsables de l’ARTCI notamment son Président du conseil d’Administration (PCA) DIAKITÉ Coty Souleymane, sa Directrice Namahoua BAMBA-TOURÉ qui par ailleurs fuit comme la peste les médias qui veulent savoir et porter à la connaissance de l’opinion collective la part de vérité de l’organisme qu’elle dirige.
Tout porte à croire qu’il y a anguille sous roche dont le silence des protagonistes est évocateur.
À posteriori, l’on pourrait indexer la cupidité du gouvernement dans sa politique économique et financière, qui ne lésine pas sur les moyens pour atteindre ses objectifs même au risque d’émasculer le peuple.
Heureusement qu’il y a un élu représentant le peuple libre de tout intérêt politique partisan, l’Honorable Antoine Assalé TIÉMOKO et d’autres intellectuels qui se battent contre cette politique coercitive de l’exécutif.
Cela nous amène à citer Jean-Jacques ROUSSEAU qui disait : « Les impôts ne peuvent être établis légitimement que du consentement du peuple ou de ses représentants.»
Or l’État veut se servir des opérateurs de téléphonie mobile dont les chiffres d’affaire sont en accroissement exponentiel pour faire croitre relativement le quantum de l’impôt indirect dont la TVA au détriment du contribuable sans tenir compte de leur avis ni de leur souffrance.
L’ARTCI est en mission pour le gouvernement et non pour la défense et la protection des utilisateurs des télécommunications.
Par Idriss DAGNOGO
Cadre RHDP Diaspora.