Le Ministère ivoirien, en charge de la Culture, a organisé mercredi, la cérémonie de lancement du programme « Histoire générale de l’Afrique » en Côte d’Ivoire, dans le cadre de la coopération de l’Etat de Côte d’Ivoire et l’UNESCO.
La Côte d’Ivoire s’engage à vulgariser le Programme de l’ Histoire Générale de l’Afrique auprès de la population
La Côte d’Ivoire et son partenaire, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation la science et la culture (UNESCO), ont officiellement lancé mercredi 06 avril 2022, le programme “L’ histoire générale de l’Afrique en Côte d’Ivoire”, en vue d’amener les jeunes à s’approprier leur culture, d’enrichir leur imagination et d’écrire un nouveau narratif pour le continent.
La cérémonie a donné lieu à une serie d’activités, au nombre desquelles, la production de matériels promotionnels, en l’occurrence des bandes dessinées. “L’histoire générale de l’Afrique en Côte d’Ivoire” raconte l’époque coloniale et insère le destin de l’Afrique dans celui de l’humanité.
La représentante de l’UNESCO en Côte d’Ivoire, Anne Lemaistre, a expliqué, au Musée des civilisations d’Abidjan Plateau, que le lancement de ce programme vise à diffuser des savoirs historiques du continent auprès des jeunes gens, de soutenir les industries culturelles et créatives, de valoriser le goût de la lecture chez les jeunes et de renforcer l’histoire générale de l’Afrique dans les curricula des écoles primaires et secondaires, afin de permettre aux élèves d’acquérir des connaissances supplémentaires pour leurs identités et leurs histoires.
« Cet ouvrage a été institué pour remédier à l’ignorance généralisée sur le passé du continent. Pour relever ce défi qui consistait à reconstruire l’histoire de l’Afrique, libéré des préjugés raciaux hérités de la traite négrière et de la colonisation et favoriser une perspective africaine », a-t-elle spécifié.
Le président du Comité scientifique, Pr Sékongo Fernand, a indiqué que “L’histoire générale de l’Afrique” n’est pas accessible au plus grand nombre, ni physiquement, ni intellectuellement. Pour sa promotion et sa vulgarisation, le Comité propose le recours à diverses techniques d‘expressions et de communication non-limitative par le théâtre, le cinéma, la musique, l’écriture, l’exposition, le conte et la bande dessinée.
« À partir de ce lancement, il conviendrait de passer à une phase plus opérationnelle et plus active définissant notamment, un calendrier précis des contenus de qualité et les ressources appropriées à leurs mises en œuvre », a-t-il ajouté.
Représentant la ministre de la Culture, Florent Galaty a souligné que l’histoire générale de l’Afrique a souffert d’un déficit de promotion dans le corps social africain tout entier. Elle doit s’étendre et irradier toutes les couches de la population du continent africain pour contribuer ainsi au développement du capital humain et au bien-être social, parce que connaître son histoire permet de surmonter les préjugés.
« Mme Harlette Badou N’Guessan s’engage à soutenir toutes les initiatives qui visent à promouvoir les valeurs humaines culturelles et sociales dont sa mise en œuvre contribue efficacement au développement humain durable », a-t-il conclu.
“L’histoire générale de l’Afrique en Côte d’Ivoire raconte l’époque coloniale et insère le destin de l’Afrique dans celui de l’humanité, en mettant en évidence les relations avec les autres continents et la contribution des cultures africaines au progrès général du monde.
Il a été élaboré par des spécialistes africains et internationaux de l’époque notamment, Amadou Hampâté Bâ et Cheickh Anta Diop. Le premier numéro intitulé Vakaba, l’unificateur, édité et publié par les Éditions Voyelles est traduit en 13 langues.
L’UNESCO a lancé en 1964 l’élaboration de l’Histoire générale de l’Afrique pour remédier à l’ignorance généralisée sur le passé de l’Afrique. Pour relever ce défi qui consistait à reconstruire une histoire de l’Afrique libérée des préjugés raciaux hérités de la traite négrière et de la colonisation et favoriser une perspective africaine, l’UNESCO a fait appel aux plus grands spécialistes africains et internationaux de l’époque. L’élaboration des huit volumes de l’Histoire générale de l’Afrique a mobilisé plus de 230 historiens et autres spécialistes pendant plus de 35 années.