Ectolife : L’utérus artificiel vient révolutionner le monde

Ectolife une usine de bébé

Ectolife
Par Team Afrique Sur 7
Publié le 22 décembre 2022 à 16:46 | mis à jour le 22 décembre 2022 à 16:52

La première installation d’utérus artificiel au monde, EctoLife, sera capable de faire grandir 30 000 bébés par an. Elle s’appuie sur plus de 50 ans de recherches scientifiques révolutionnaires menées par des chercheurs du monde entier.

EctoLife, l’utérus artificiel pour des bébés sur mesure

La science ne cesse de faire des progrès, au point que cela en devient parfois effrayant. À Berlin, vous pouvez désormais trouver un utérus artificiel appelé EctoLife, qui permet de faire grandir 30 000 bébés par an. Les futurs parents qui le souhaitent peuvent y concevoir un bébé et modifier génétiquement son embryon.

Si vous le souhaitez, vous pouvez modifier génétiquement l’embryon, avant de l’implanter dans l’utérus artificiel. Tout peut être choisi, de la couleur des yeux à la force, la taille et l’intelligence. Vous pouvez même demander d’éviter certaines maladies génétiques héréditaires pour votre bébé.

« EctoLife permet à votre bébé de se développer dans un environnement sans infection. Les nacelles sont fabriquées dans des matériaux qui empêchent les germes d’adhérer à leurs surfaces. Chaque module est équipé de capteurs qui peuvent surveiller les signes vitaux de votre bébé, notamment le rythme cardiaque, la température, la pression sanguine, la fréquence respiratoire et la saturation en oxygène », détaille Al-Ghaili.

L’expert explique que l’OMS recense 300 000 décès par an dus à des complications liées à la grossesse, une réalité qui appartiendra au passé lorsque EctoLife sera démocratisé, puisqu’il est censé réduire les risques de césarienne et éviter les naissances prématurées. La machine pourrait, en outre, aider les pays qui souffrent d’un fort déclin démographique comme le Japon, la Bulgarie ou la Corée du Sud.

Encore quelques années de patience pour Ectolife

Le biotechnologue est sûr de son coup, mais cette réalité n’est pas celle de demain. À l’heure actuelle, les recherches sur les embryons humains ne sont pas autorisées au-delà de 14 jours et ceux-ci doivent être détruits. « Si ces restrictions éthiques sont assouplies, je pense qu’il faudra 10 à 15 ans avant qu’EctoLife ne soit largement utilisé partout. Ajoutez à cela cinq ans de sensibilisation et d’éducation pour aider les gens à devenir plus réceptifs à cette technologie », explique l’expert, qui ajoute qu’il faudra encore se montrer patient.

Le processus utiliserait la fécondation in-vitro, permettant aux parents de choisir « l’embryon le plus viable et génétiquement supérieur », qui peut également être génétiquement modifié pour personnaliser certaines caractéristiques, notamment la force physique et l’élimination des maladies héréditaires.

EctoLife offre une alternative sûre et indolore qui vous aide à mettre au monde votre bébé sans stress. Pour procéder à l’accouchement, les parents doivent appuyer sur un bouton situé sur la capsule. Le liquide amniotique est évacué de l’intérieur et l’utérus artificiel s’ouvre, permettant aux parents de tenir leur bébé pour la première fois.

Les bébés sur mesure ne relèvent pas de la science-fiction, car les experts travaillent sans relâche pour perfectionner la procédure.

Ectolife plus qu’une fiction, c’est une réalité

Des scientifiques chinois ont admis avoir modifié les gènes d’embryons humains pour la première fois en 2015, lorsqu’ils ont retouché le gène responsable de la β-thalassémie, un trouble sanguin potentiellement mortel, à l’aide d’une technique d’édition germinale connue sous le nom de CRISPR/Cas9.

Mais les chercheurs ont déclaré que leurs résultats révélaient de sérieux obstacles à l’utilisation de cette technique sur des embryons humains. Cette annonce a confirmé les rumeurs selon lesquelles certains chercheurs avaient mené des expériences génétiques éthiquement discutables.

Certains scientifiques ont réagi avec horreur à cette idée, craignant qu’elle ne soit utilisée à mauvais escient pour permettre aux parents de « sélectionner » les gènes qu’ils transmettront à leurs petits-enfants.

Rita Sorgho www.Afrique-sur7.ci


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