L’Intelligent d’Abidjan célèbre au mois de septembre prochain, son 20ème anniversaire. Son fondateur Alafé Wakili a raconté au micro d’un site internet, les secrets qui ont permis au journal d’être jusqu’ici, malgré les difficultés, sur le marché de la presse imprimée.
Alafé Wakili : ‘’Pour les 20 ans de L’intelligent d’Abidjan, nous allons honorer et célébrer tous nos anciens collaborateurs’’
Le patron du quotidien L’Intelligent d’Abidjan, Alafé Wakili prépare tout doucement et efficacement le 20ème anniversaire de son journal.
Malgré les nombreuses difficultés auxquelles la presse imprimée ivoirienne fait face, L’Intelligent d’Abidjan a su tenir la route.
Interrogé par le média en ligne connectionivoirienne, Alafé Wakili donne quelques secrets qui ont permis à son journal d’être présent sur le marché jusqu’aujourd’hui.
‘’Leçons de vie ? Assurément ! Mais il n’y a pas de recette miracle. Le journal imprimé est l’activité principale de notre entreprise. On essaie alors de le maintenir, malgré les difficultés. Toutes les opportunités financières qui s’offrent à nous, on les réoriente dans le journal. Il ne m’est jamais arrivé pendant longtemps et de façon durable, de changer de métier, de devenir fonctionnaire, ou opérateur économique dans le secteur des transports, en abandonnant la presse imprimée, au motif qu’elle n’est pas rentable. Ramener tout ce que je fais au journal imprimé, faire tourner les activités annexes et connexes autour du journal, envisager cette sorte d’économie circulaire, voilà l’un des secrets !’’, explique-t-il.
Selon le fondateur de L’Intelligent d’Abidjan, il y a eu l’engagement personnel, moral, intellectuel, physique; une disponibilité pour le journal, un sacrifice pour un confort personnel.
Enfin, il y a les travailleurs qui ont été de l’aventure et qui sont partis ailleurs ou qui ne sont plus en vie. Pour la célébration des 20 ans du quotidien, tous ceux qui ont travaillé ne seront pas oubliés.
‘’Pour les 20 ans, nous allons honorer et célébrer tous nos anciens collaborateurs, où qu’ils soient. Nous sommes fiers de leur parcours. Et nous voulons montrer au monde que tel journaliste, tel responsable des médias, tel agent de telle structure, est un ancien de L’Intelligent d’Abidjan. Il y en a que je n’ai pas connus personnellement lors de leur stage souvent rapide, mais en ville ils se présentent et expriment leur gratitude. Tous ceux qui ont participé et contribuent à l’aventure, méritent d’être célébrés et de le témoigner. Ce n’est pas moi seul, mon parcours de vie, c’est une histoire commune avec les travailleurs, le public, les annonceurs et tous les partenaires, au cours de 20 ans de vie commune’’, rassure-t-il.
Ce qu’il faut retenir également, si le journal a pu résister jusque-là, c’est parce qu’il n’est pas proche d’un parti politique en Côte d’Ivoire.
‘’L’Intelligent d’Abidjan n’est pas un journal hostile au pouvoir RHDP, comme il n’est pas un journal hostile au PDCI ou à l’opposition dont nous parlons. Prendre un certain nombre de positions, ou avoir des positions sur des faits précis, ne fait pas d’un journal, le journal d’une obédience politique, que ce soit du pouvoir ou de l’opposition. Comme j’aime à le dire, les journaux qui sont du pouvoir, ou de l’opposition s’assument et le disent sans complexe ni représailles. Alors si l’IA était dans un de ces cas, il le dirait aussi fièrement que les autres journaux sont fiers d’être du pouvoir ou de l’opposition’’, souligne-t-il.
Avant d’ajouter que l’Intelligent d’Abidjan est toute une histoire dont il ne peut raconter les moments forts, parce que chaque jour est un moment particulier, un grand moment. Et pour lui, 20 ans, c’est plus de 5000 parutions avec des hauts et des bas.