Le président Umaro Sissoco Embalo a dissous le parlement après la « tentative de coup d’État ». À son retour de Dubaï, il a annoncé ses actions fortes pour décourager l’acte posé par certains membres de la Garde nationale.
Guinée-Bissau : Umaro Sissoco Embalo dissout le parlement après la « tentative de coup d’État »
En Guinée-Bissau, le parlement a été dissous ce lundi par un décret présidentiel. C’est la première lourde conséquence de l’exfiltration du ministre de l’économie par des éléments de la Garde nationale. Cette situation confuse a perturbé le sommeil des populations dans la nuit du jeudi 30 au vendredi 1er décembre.
Selon Umaro Sissoco Embalo, il s’agissait d’une « tentative de coup d’État ». Les faits se sont déroulés pendant son séjour à Dubaï dans le cadre de la Cop 28. De retour au bercail, il a annoncé la mise en place d’une commission d’enquête.
Mais en attendant les résultats de la commission, le gouvernement établit des liens de complicité entre des intérêts politiques et les militaires impliqués dans l’affrontement. Selon le président, à la lumière de ces faits, le fonctionnement des institutions de la République devient difficile.
Il voit clairement des accointances entre le parlement, fortement dominé par une coalition de l’opposition et la Garde nationale. Pour Umaro Sissoco Embalo, l’Assemblée nationale a décidé de se mettre du côté des membres du gouvernement épinglés pour des actes répréhensibles.
Le ministre de l’économie, Souleiman Seidi et le secrétaire d’État au Trésor public, Antonio Monteiro, avaient été interpellés et gardés à la police judiciaire. Ils sont accusés de retrait frauduleux de 10 millions des caisses de l’État.
De nouvelles élections législatives en vue
Après la dissolution du parlement, le gouvernement a annoncé la tenue de nouvelles élections législatives. La date n’est pas encore connue ; mais elles se tiendront incessamment pour régulariser la situation.