De nouvelles scènes de violence ont eu lieu le mercredi 22 janvier 2020 à Dalaba, en Guinée. Des manifestants ont pris d’assaut la gendarmerie de la localité, contraignant les gendarmes à abandonner leur lieu de travail. Une foule en colère s’était attaquée hier au commissariat de police et à la prison civile.
Faut-il craindre le pire en Guinée ?
« Nous sommes dépassés par ce qui se passe à Dalaba. Les gendarmes ont abandonné les locaux de la gendarmerie et ont pris la fuite. Des jeunes incontrôlés sont venus prendre tout ce qu’ils ont laissé derrière. Les agents de sécurité aussi de leur côté se sont livrés à des actes de vandalisme et pillages de boutiques et de kiosques dans la ville. C’est difficile. Des renforts sont venus de Labé, mais actuellement ça tire partout », a confié une autorité locale à africaguinee.com. Ces propos montrent bien que la violence a atteint un niveau inquiétant en Guinée.
Mercredi 22 janvier 2020, des jeunes en colères et très surexcités se sont déportés à la gendarmerie de Dalaba afin d’exprimer leur ras-le-bol face aux agissements des forces de l’ordre qu’ils accusent « d’exactions ». Selon notre source qui cite un témoin, à la suite de la manifestation pacifique du 13 janvier 2020 contre un probable 3e mandat d’ Alpha Condé, les autorités préfectorales ont fait appel à « du renfort du côté de Mamou pour dissuader les jeunes à continuer la manifestation dans la ville ». Il n’en fallait pas plus pour susciter la colère de la jeunesse. Des scènes de violence ont été également observées le mardi 21 janvier à Dalaba où le commissariat a été pillé et des armes emportées, notamment trois PMAK et deux SKS. On apprend aussi que 17 prévenus ont été libérés.
Le ministère guinéen de la Sécurité et de la Protection civile a prévenu « les auteurs de ces agissements et de ces fausses informations qu’il s’agit d’infractions dont les peines peuvent aller jusqu’à la réclusion criminelle ».