Fin de la visite d’État du président de la République du Burundi, Évariste Ndayishimiye en République démocratique du Congo (RDC), le mercredi 14 juillet 2021.
RDC: Fin de la visite d’État du président Burundais Évariste Ndayishimiye à Kinshasa
En visite officielle de trois jours en République Démocratique du Congo depuis lundi, le président burundais a eu un tête-à-tête mardi, avec son homologue congolais, Félix Tshisekedi.
Cette visite à Kinshasa intervient alors que la région des Grands Lacs est toujours secouée par des conflits armés notamment à l’Est de la République démocratique du Congo, où des pays voisins sont souvent accusés de soutenir des groupes armés dans le but d’exploiter illégalement les ressources minières de la RDC.
L’échange entre les deux chefs d’Etat a été soldé par la signature de 4 mémorandums d’entente entre les gouvernements des deux pays.
La visite de deux jours en RDC du président Evariste Ndayishimiye qui a pris fin mercredi a aussi été une opportunité pour les deux chefs d’État de réitérer leurs engagements de redynamiser les relations bilatérales entre la République Démocratique du Congo et la République du Burundi.
La volonté des deux chefs d’Etat étant de renforcer davantage les relations d’amitié et de coopération entre les deux voisins pour la stabilité de la région. Autre sujet à l’ordre du jour, la demande d’adhésion de la RDC à l’EAC, la communauté des États d’Afrique de l’est dont le Burundi fait partie. La RDC, un marché de plus de 90 millions de personnes, attise les convoitises de ses voisins.
Il sied de rappeler que le président Evariste Ndayishimiye a invité Félix Tshisekedi à effectuer une visite au Burundi. Une invitation aussitôt acceptée par le chef de l’État Congolais. Les dates seront retenues de commun accord par les voies diplomatiques.
Malgré les dénégations des deux capitales, l’armée burundaise et des groupes de jeunes Imbonerakure membres de la Ligue des jeunes du parti au pouvoir ont lancé jusqu’en mars 2019 et avec l’accord tacite des autorités congolaises, des opérations militaires contre les groupes armés burundais basés dans la province du Sud-Kivu. Depuis ils se seraient retirés de RDC, des informations confirmées notamment par le groupe d’experts sur ce pays.
Bujumbura espère, selon une source sécuritaire, que les liens privilégiés qui ont été noués à l’époque du président Joseph Kabila, vont être redynamisés à cette occasion.
Mais rien n’est certain. Le président congolais travaille depuis le début à une solution régionale en vue de neutraliser tous ces groupes armés, mais « c’est sans compter avec le fait qu’ils sont utilisés par chacun pour déstabiliser son voisin » selon un spécialiste