Expert en Génie énergétique, notamment dans l’exploitation des nouvelles énergies et la maîtrise de l’économie d’énergie, Idriss Dagnogo fait partie des promoteurs du RHDP (parti au pouvoir) en France. Dans le texte ci-dessous, celui qui s’est donné pour mission de valoriser le RHDP en Europe et surtout auprès des organisations politiques, économiques et culturelles, dévoile la similitude entre le président Alassane Ouattara et Tidjane Thiam. Décryptage!
Idriss Dagnogo dévoile la similitude entre le président Alassane Ouattara et Tidjane Thiam
Après son émergence et son déclin, ou dirais-je plutôt, d’une balance économique excédentaire des années fastes (1960 – 1980) à une balance économique déficitaire aigue après 1980, la Côte d’Ivoire est plongée dans un gouffre économique sans précédent; respectivement à cause d’une part de la chute du prix de ses matières premières agricoles notamment le café et le cacao, et d’autre part à cause des crises politiques récurrentes qu’elle a connues. Son économie étant basée principalement sur ses produits agricoles, elle s’est vite fait prendre dans le piège des multinationales.
Une diversification prévisionnelle des ressources économiques aurait certainement joué de contrepoids au déficit ou à la conjoncture économique. En effet, l’arrivée en 1989 de Alassane OUATTARA, anciennement gouverneur de la BCEAO qui a fait ses preuves dans les organisations financières internationales, pour redresser l’économie nationale, fut une bouffée d’oxygène pour le président de la République feu Félix Houphouët Boigny qui étouffait sous le poids des problèmes économiques, financiers et politiques à l’ère du multipartisme en 1990.
Nommé peu après Premier Ministre, OUATTARA prendra toute sa place dans le processus de la refondation et de la reformulation économique du pays avec un vaste projet de développement micro et macroéconomique. Il apprend très vite les rouages de la politique en sa qualité de Premier Ministre. Mais hélas ! Il fut arrêté tout de go dans son élan en 1993 date du décès du président Houphouët qui par ailleurs a engendré d’énormes problèmes politico-politiciens. Ce n’était que partie remise.
Il revint sur la scène politique quelques années plus tard après doutes et hésitations, et cette fois après une étude très poussée des acquis et des perspectives économiques, région par région de tout le pays. Il prit les rênes de l’exécutif en 2011 à l’issue d’une crise postélectorale qui a littéralement mis le pays dans le chaos sur tous les plans. Le plus regrettable est que l’équipe dirigeante sortante a opté pour une politique de la « terre brûlée » avant de s’en aller. Il fallait donc tout reconstruire. Un travail titanesque conduisit le président OUATTARA à parcourir le globe terrestre à la recherche des premiers fonds d’investissement qui lui fallut d’ailleurs ironiquement le surnom de «Magellan».
Quel est donc le secret de la réussite du Président Alassane OUATTARA ?
Mener une politique, c’est prévoir ! Et il n’est pas possible de prévoir sans vision ni stratégie. Sur la base d’une analyse sérieuse, une mission et une vision suggestives sont formulées, et sont ensuite converties en objectifs stratégiques, opérationnels et concrétisées en projets stratégiques. Il faut noter qu’une vision politique permet d’aborder les grands défis touchant un ensemble de secteurs d’activité et constitue un appel à l’action pour réaliser un futur voulu.
Elle est également le fruit d’un exercice de détermination des orientations à privilégier impliquant les citoyens et les partenaires économiques, sociaux, culturels, publics ou privés. En effet, fort de ses expériences en gestion économique et financière internationales, le président Alassane OUATTARA a posé les jalons du développement de son pays en tenant compte des capacités diverses, région par région. À cet égard sa vision s’est portée sur deux axes :
– À l’échelon national sa vision stratégique a servi notamment à assurer la cohérence des actions que sous-tendent l’adoption obligatoire d’un plan d’aménagement et de développement et d’un plan des grands enjeux du développement économique et l’exercice de ses autres compétences (ex. : l’adoption de mesures visant à favoriser le développement des infrastructures économiques, sociétales culturelles, l’établissement des règles applicables à la gestion des équipements, et divers activités et services etc. ).
– À l’échelon régional, sa vision stratégique a servi à assurer la cohérence des actions que sous-tendent l’adoption obligatoire d’un schéma d’aménagement et de développement, d’un plan d’action local pour l’économie en fonction des capacités régionales ainsi que l’adoption de plans de développement intégré. Cependant sa stratégie est également un processus interactif dans le cadre duquel plusieurs compétences et expertises se réunissent afin d’échanger toutes les idées.
Une synergie de Ouattara et Tidjane Thiam ne peut qu’être salvatrice pour la Côte d’Ivoire
Les conclusions issues de ces échanges sont immédiatement converties en stratégie pour l’avenir. En effet, en tenant compte des préoccupations des populations, sa vision stratégique a suscité l’adhésion des citoyens et des acteurs socio-économiques. Elle a aussi permis aux populations de se mobiliser en faveur des actions collectives visant le partage d’un but, d’un destin commun économiquement viable capable de réduire les disparités régionales.
Oui il faut le reconnaître et le dire honnêtement, un processus similaire de développement a été initié et planifié par Tidjane THIAM quand il fut nommé par le Président Henri Konan BEDIÉ, Ministre du plan, du développement, et Directeur du Bureau national d’Etudes Techniques et de Développement (BNETD) anciennement appelé Direction de Contrôle des Grands Travaux (DCGT).
La vision du projet « Les douze travaux de l’Éléphant d’Afrique » émane de lui. Ce projet était une palette d’innovations, de rénovations socio-économiques, culturelles voire institutionnelles. Mais hélas, les problèmes politico-politiciens ont avorté ce grand projet. Heureusement, l’arrivée du Président OUATTARA au pouvoir a permis de réaliser certains de ces travaux en plus des siens qui font aujourd’hui la fierté de notre pays. Une synergie de ces deux compétences ne peut qu’être salvatrice pour la Côte d’Ivoire. C’est ça l’HOUPHOUËTISME.
Idriss DAGNOGO