Ali Fofana, coordonnateur adjoint du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), a annoncé le vendredi 30 décembre 2022, son intention de briguer le fauteuil de premier magistrat de la commune de Danané.
Municipales 2023 : LE PPA-CI en ordre de bataille à Danané
Cela a commencé par une candidature à la candidature au sein de sa formation politique, le PPA-CI. Cette participation après une décennie d’absence sur le terrain politique s’explique selon lui, par un environnement ne permettant pas d’aller à une élection crédible et transparente. A cela viennent s’ajouter le fait que le mentor Laurent Gbagbo soit encore détenu à la Haye puis l’emprisonnement et l’exil des enfants de Danané au Ghana, au Libéria et en Guinée.
Le retour du président Gbagbo qui a permis la mutation du FPI en PPA-CI a donné des raisons suffisantes pour participer à toutes les élections locales. « Par le passé, c’est suite à une concertation que nous avons décidé unanimement d’apporter notre soutien aux candidats de l’UDPCI. Aujourd’hui, nous confirmons que le PPA-CI aura son candidat à Danané. C’est l’information majeure à retenir. En ma double qualité d’enfant de Danané et coordinateur adjoint, je me propose candidat à la candidature du PPA-CI à Danané. Avec le groupe » Je m’engage pour Danané » mis sur pieds par des enfants de Danané au pays comme à l’étranger, nous espérons avoir un plus large parrainage des uns et des autres. Leaders de jeunesses par le passé, nous bénéficions d’un capital de crédit vis-à-vis des parents », a-t-il indiqué, avant de souligner que ce groupe regorge des hauts cadres de l’administration, anciens du lycée de Danané ayant en commun la seconde promotion d’élèves au BAC série C.
Pour le conférencier, sa candidature future à la mairie de Danané vient d’un constat qu’il juge alarmant : « De 2010 jusqu’à maintenant, la gestion de notre maire est catastrophique. La broussaille s’est emparée de la ville du fait des voies obstruées. Nos enfants sont exposés aux morsures des serpents. Les ordures jonchent les rues. Pourtant, le potentiel que représente la ville de Danané est nettement grand. Ailleurs, le relief fait gagner de l’argent. Ici, ce même relief ne sert à rien. Je représente aujourd’hui une force, des groupes d’intérêts, des investisseurs. C’est cet ensemble qui candidate avec moi », a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, Ali Fofana a donné une esquisse de solutions aux nombreux problèmes que rencontre la ville : « Pour sauver Danané, on n’a pas besoin de tuer des boeufs et faire manger des populations. Ce qui peut sauver Danané c’est l’intelligence. Nous avons une matrice d’actions qui concerne tous les secteurs d’activités. Le développement, c’est l’esprit d’abord avant que des moyens s’ajoutent », a-t-il proposé.
Il a également lancé un appel aux populations de Danané en leur demandant de savoir choisir entre les enfants de Danané et ceux dont on ne sait aucune origine qui sapent les fondements existentiels.
S’attaquant aux violences qui ont émaillé le processus de révision des listes électorales, Ali Fofana croit que les auteurs des convoyages d’électeurs cachent un dessein macabre.
« Quand tu veux diriger une population, c’est sur elle seulement que tu t’appuies pour être élu. Mais vous renforcez ce collège électoral avec des personnes étrangères tout en souhaitant créer un équilibre entre les populations locales et celles venues d’ailleurs cela favorise du désordre. On ne veut pas être chez nous comme à l’étranger. Regardez Man, Gagnoa, Daloa. Ces villes font pitié. Les autochtones ne sont plus chez eux. Nous sommes là pour que les populations de Danané s’approprient leur ville », a-t-il martelé avant de prévenir :
« Il faut qu’à partir des élections locales qui viennent l’étranger qui arrive à Danané respecte le Yacouba. Nous pensons que c’est seulement lorsque nous aurons le pouvoir politique que nous allons contrôler le pouvoir économique, a-t-il ajouté. L’autre aspect, c’est l’inaction de nos élus Dan qui gardent le silence pendant que les fils de Danané sont exploités par des étrangers. Eux-mêmes ne font pas peur à des gens qui ont débarqué un de ces quatre.»
Ali Fofana a estimé que la désobéissance civile n’a pas échoué vu le très faible taux de participation aux présidentielles passées. Secundo, il dit compter au moment indiqué sur le soutien de l’Udpci qui, hier, avait pris des engagements dans son alliance avec le FPI devenu PPA-CI.
« La transhumance politique n’est pas pour rien. Mais les auteurs seront face à nous qui savons intelligemment là où il y a eu le pic ou une augmentation qui va au-delà de la moyenne nationale. En ma qualité de criminologue, je sais détecter là où il y aura fraude et tricherie. Je le dis fichier par fichier et bureau par bureau. Je reste convaincu d’une chose : toutes ces personnes convoyées d’ailleurs ne voteront pas à Danané. », a-t-il conclu d’un ton ferme.
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Une correspondance de
Sony WAGONDA