Le Mali a rendu jeudi, un hommage national à l’écrivain et homme politique malien Seydou Badian Kouyaté, décédé le 28 décembre 2018 à Bamako, à 90 ans.
Funerailles nationales pour Seydou Badian Kouyaté, fier fils du Mali indépendant
A la suite du deuil national qui a été décrété jeudi, en hommage à Seydou Badian, figure emblématique de la lutte pour l’indépendance du Mali et des pays africains, les funérailles populaires ont eu lieu à Bamako, en présence de plusieurs personnalités africaines du monde politique et culturel, dont la Première dame du Congo, Antoinette Sassou-Nguesso, des ministres sénégalais et l’artiste reggaeman Tiken Dja.
Au cours de la longue cérémonie de plus de deux heures, le chef de l’Etat malien Ibrahim Boubacar Keita (IBK), a élevé Seydou Badian à « la dignité de grand officier de l’ordre national du Mali ».
En raison de ces funérailles, le gouvernement malien a autorisé l’administration à travailler une demi-journée, soit jusqu’à 12h30 (GMT et locale).
Auteur de « Pour l’Afrique et pour toi, Mali », l’hymne national de son pays, Seydou Badian Kouyaté est aussi auteur de plusieurs œuvres littéraires, dont « Sous l’orage suivi de la mort de Chaka », écrit en 1957. « Les dirigeants africains face à leurs peuples » (1965), « Le sang des masques » (1976), « Noces sacrées » (1977).
A ce titre, il a été le lauréat en 2017 du Grand prix littéraire d’Afrique noire.
Plusieurs fois ministres sous le régime du parti unique de Modibo Keita, Seydou Badian a été déporté à Kidal en 1968, dans le Nord-Est du Mali, puis s’exile à Dakar au Sénégal, après le coup d’État de l’actuel général à la retraite Moussa Traoré contre le pouvoir des indépendantistes.
Rentré à Bamako depuis lors, il s’est présenté à l’élection présidentielle de 1997, avant de se retirer définitivement de la vie politique de son pays.