Selon une note du Front populaire ivoirien, proche de Pascal Affi N’Guessan, l’ancienne secrétaire générale, par ailleurs, porte-parole du parti, Agnès Monnet, a démissionné le dimanche 24 mars de ses fonctions, sous la pression de son époux, Emmanuel Monnet, proche de l’ex-chef d’État Laurent Gbagbo.
La conférence de presse animée par Affi n’est pas la cause de la démission de Agnès Monnet
« Mme Agnès Monnet avait déjà pris sa décision de démissionner dès le vendredi 22 mars, lorsqu’elle a eu écho de l’échec de la rencontre avec le président Gbagbo et du retour du président Affi à Abidjan. En réalité, tout cela a été concocté par le couple Monnet pour pouvoir se retrouver », indique le communiqué.
Certaines personnes avaient attribué la démission de Mme Monnet, à la suite de la conférence de presse animée par Pascal Affi N’Guessan, selon qui, s’il avait accepté le préalable de sa rencontre avec Laurent Gbagbo allait « politiquement » le tuer.
« Depuis la crise au sein du parti, les deux étaient dans des camps opposés. Mme Agnès Monnet, avec le président Pascal Affi N’Guessan en tant que Secrétaire générale et porte-parole du FPI, et M. Monnet Emmanuel, dans le camp de la dissidence », explique la note, avant d’ajouter que « c’est une situation inconfortable que le mari a tenté par tous les moyens de corriger par des pressions diverses ».
Selon la faction reconnue par les autorités ivoiriennes, Agnès Monnet « a résisté (…) à partir du moment où le mari n’était pas en Côte d’Ivoire ».
« Il se trouve que le mari annonce son retour qui est prévu pour le mois de juin 2019. Il a donc convoqué sa femme afin de la mettre devant le choix. Parce que pour lui, il est inconcevable qu’ils reviennent vivre sous le même toit en n’étant pas dans le même camp. Mme Agnès Monnet doit donc choisir sa responsabilité politique dans le camp du président Affi ou son couple. La solution que les deux ont trouvée est de voir s’ils peuvent tenter une dernière fois de réunir les deux morceaux du parti pour que les deux époux soient ensemble », précise la lettre.
C’est ainsi qu’ils ont actionné M. Ottro Laurent, et ce projet de rencontre entre le président Affi et le président Gbagbo a été concocté de manière à ce qu’à travers cette rencontre, il y ait l’unité du parti. Donc les retrouvailles du couple.
C’est parce que le foyer de Mme Agnès Monnet était en jeu que, lorsque le président Affi était à Paris, elle a exercé toutes sortes de pressions pour que celui-ci accepte de reconnaitre le président Gbagbo comme le président du Fpi de manière à ce que la rencontre soit possible pour que leur objectif soit atteint.
Donc Mme Agnes Monnet était prête à sacrifier politiquement le président Pascal Affi N’Guessan au non de l’unité de son foyer. À partir du moment où le projet n’a pas marché, elle était obligée de démissionner pour conserver son mari.