Le député de Fresco, Alain Lobognon, a fait une étrange sortie ce mardi 14 mai 2019 sur son incarcération récente à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA).
Alain Lobognon se souvient de sa détention à la MACA
L’honorable Alain Lobognon se remet peu à peu de sa détention d’un mois dans les geôles de la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan. Comme son mentor Guillaume Soro, il reste convaincu que « N’arrive à l’Homme que ce que Dieu permet». « Je rends mille grâces à Dieu de m’avoir épargné l’irréparable durant ma détention arbitraire à la MACA du 15 janvier au 13 février 2019; car j’aurais pu y laisser ma vie », confie le député de Fresco sur sa page Facebook. Une sortie certes anodine mais qui ne laisse pas indifférent vu le statut et la posture politique de l’ancien prisonnier de la MACA.
Alain Lobognon serait-il implicitement en train de faire comprendre qu’il a échappé à la mort lors de son incarcération qui a duré un peu moins d’un mois? On se souvient que, pour protester contre son arrestation ‘’arbitraire’’ vu qu’il est couvert de l’immunité parlementaire, le député de Fresco avait entamé une grève de la faim. « Ce 14 mai 2019, je rends encore grâce au Dieu des Justes pour m’avoir permis de porter ce mal, sans gros dommages, jusqu’à l’intervention chirurgicale du 8 mai 2019. Toi seul Seigneur, sais… », poursuivra-t-il, ajoutant qu’à ‘’présent, je voudrais exprimer ma gratitude à la Polyclinique Farah d’Abidjan pour ces 8 jours’’.
On peut aisément comprendre à travers ces lignes que le séjour carcéral de ce cacique de Guillaume Soro a laissé des séquelles à l’élu de la nation. Ce qui lui a valu des jours d’hospitalisation. Condamné en première instance à un an de prison ferme pour « divulgation de fausses nouvelles et incitation à la haine » à la suite d’un Tweet, Alain Lobognon a été rejugé en appel puis condamné cette fois, à une peine de six mois de prison avec sursis. Son incarcération avait suscité une vive polémique au sein de l’opinion au regard de sa qualité de député et d’ancien ministre de la République.
«C’est un procès politique tout simplement parce que monsieur Alain Lobognon est un proche de Guillaume Soro et parce qu’Alain Lobognon s’est prononcé contre la tentative de vouloir faire un troisième mandat du président de la République », avait dénoncé Me Affoussiata Bamba-Lamine, ancienne ministre de la Communication, actuellement en disgrâce avec le pouvoir Ouattara, et membre du conseil d’avocats du député Lobognon.