Aimée Zébéyoux, secrétaire d’ État, chargée des Droits de l’homme, s’est rendue à Grand-Bassam où elle a échangé avec la jeunesse de l’ancienne capitale de la Côte d’Ivoire sur la nouvelle Commission électorale ivoirienne (CEI) dont la composition est décriée par l’opposition.
Aimée Zébéyoux parle aux jeunes de Grand-Bassam
Au moment où la composition de la Commission électorale indépendante (CEI) divise le gouvernement et l’opposition, la nouvelle loi portant sur l’institution dirigée par Youssouf Bakayoko a été adoptée par le Parlement et le Sénat. De son côté, l’opposition ivoirienne, composée des groupes parlementaires PDCI-RDA, Vox Populi et Rassemblement, a saisi le Conseil constitutionnel, lequel avait décidé que la saisine était « irrecevable en la forme ».
Les adversaires d’ Alassane Ouattara ont donc porté l’affaire devant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), qui avait déjà demandé aux autorités ivoiriennes de réformer la CEI.
Pour Aimée Zébéyoux, « la CEI, telle qu’adoptée par l’Assemblée nationale et le Sénat est le fruit d’un consensus entre le plus grand nombre de partis politiques et des organisations de la société civile ». « Concernant la CEI, il faut qu’on vous dise ce qui se passe réellement, car les gens vous racontent n’importe quoi », a mentionné la secrétaire d’ État, chargée des Droits de l’homme.
Aimée Zébéyoux a cru bon de mettre ses interlocuteurs en garde contre les manipulateurs à l’approche de la présidentielle d’octobre 2020. « Bientôt, les Ivoiriens iront aux élections. Les candidats vous raconteront ce qu’ils ont envie de vous raconter. Vous êtes libres de faire votre choix. Lorsque vous finissez de voter, rentrez tranquillement chez vous. Ne cassez pas, même en cas d’une éventuelle défaite de votre candidat ; ne soyez pas des va-t-en-guerre manipulés par les hommes politiques », a laissé entendre Aimée Zébéyoux.
La secrétaire d’Etat est allée contre l’opposition ivoirienne qui estime qu’ Alassane Ouattara tente un passage en force.