Face à la mort de trois élèves survenue récemment, Charles Blé Goudé a vivement manifesté sa colère à travers une publication sur sa page Facebook. Le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP) a crié son indignation devant le meurtre de la jeune Perside Kokora, élève au lycée moderne de Dimbokro lors de manifestations pour des congés anticipés.
Charles Blé Goudé en colère après la mort de trois élèves
Mercredi 11 décembre 2019, Perside Kokora, 15 ans, élève en seconde C2 au lycée moderne de Dimbokro (centre de la Côte d’Ivoire), a été tué au cours d’une manifestation d’élèves réclamant le départ anticipé en congé de Noël. La pauvre fille a été atteinte par des balles alors que la police tentait de disperser les manifestants. À Daloa, le lundi 9 décembre, un autre élève de 19 ans en classe de terminale a perdu la vie dans une autre manifestation d’élèves exigeant des congés anticipés. Il a eu la gorge tranchée pour avoir tenté de s’interposer. Dans la commune d’ Anyama, une ville située à 10 km d’Abidjan, un autre drame a été observé. Un élève de 4e a été assassiné dans les mêmes conditions. Il faut noter que le présumé auteur de Perside Kokora a été mis aux arrêts.
Depuis La Haye, Charles Blé Goudé s’est insurgé contre la violence dans les établissements scolaires en Côte d’Ivoire. L’ex-ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo a indiqué qu’il ne peut pas se « taire devant les meurtres de nos enfants ». Dans un post sur les réseaux sociaux, le patron du COJEP a fait savoir qu’il faut « impérativement redonner à la vie humaine sa valeur et sa sacralité, dans notre pays la Côte d’Ivoire, trop de personnes perdent la vie facilement dans l’insouciance générale, « être tué » est devenu banal ».
Pour Charles Blé Goudé, des élèves qui « réclament des congés anticipés doivent être certainement interpelés et sensibilisés au gout de la connaissance et de l’apprentissage ». Il poursuit pour ajouter que « cela ne donne cependant pas le droit à des personnes à « la gâchette facile » ni à quiconque d’ailleurs de les arracher à notre affection ». L’ancien leader de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) a saisi l’occasion pour cracher ses vérités aux forces de l’ordre. Blé Goudé précise que « disperser une manifestation est une opération courante de maintien d’ordre réglementée par une procédure qui détermine les moyens conventionnels à utiliser ». Il s’étonne que les policiers dispersent une « foule composée d’enfants, avec des armes à feu ».
Pour finir, il a interpelé les autorités ivoiriennes et les a exhortées à jouer pleinement leur rôle qui consiste à protéger les enfants.