Le nom de Charles Blé Goudé est intimement lié à la vie politique ivoirienne. Cet ancien secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), actuellement en liberté sous condition à La Haye, a été l’un des piliers du régime de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo. À la fin de la crise postélectorale de 2010-2011 et à la chute de Laurent Gbagbo, l’homme qui a vu le jour le 1er janvier 1972 à Niagbrahio, s’exile au Ghana. Arrêté à Accra, le 17 janvier 2013, il est conduit à Abidjan avant d’être extradé à la Cour pénale internationale (CPI). Avec du recul, le politicien ivoirien parle de ses expériences.
Pourquoi Charles Blé Goudé a accepté de « prendre des coups »
Loin de sa terre natale depuis le 17 janvier 2013, Charles Blé Goudé ne cache pas son envie de retrouver les siens en Côte d’Ivoire.
Jugé par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité qui auraient été commis pendant la crise postélectorale de 2010-2011, le président du COJEP (Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples), un parti politique de l’opposition, a été acquitté le 15 janvier 2019.
L’ex-dirigeant de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) et son mentor, Laurent Gbagbo, sont libérés sous condition le 1er février de la même année.
Charles Blé Goudé, installé à La Haye, semble ne pas avoir été ébranlé par toutes ces expériences vécues. Il l’a fait savoir à travers une publication sur sa page Facebook le vendredi 14 février 2020.
« Rester soi-même : un exercice qui peut vous coûter d’être isolé et vous exposer à toutes sortes de méchancetés », tel est l’intitulé de la publication de Charles Blé Goudé.
L’ancien « général de la rue » indique que certains de ses proches l’avaient interpelé sur sa vision, qui pourrait porter un sérieux coup à sa carrière politique.
« Ah, les carrières et les ambitions politiques, la recherche de l’approbation d’autrui, autant de choses qui contraignent certains des nôtres à tourner le dos à leurs principes pour soutenir et défendre des causes qu’ils ne partagent pas ! « , a-t-il écrit.
Le politicien ivoirien soutient que pour ses principes, ses valeurs et sa philosophie politique, il a « accepté de prendre des coups » depuis qu’il était élève.
« Aucune des épreuves que j’ai subies n’a pu m’en éloigner. Aucune recherche de positionnement politique n’aura raison des valeurs pour lesquelles, très jeune, j’ai fait mon entrée en politique. Rester soi-même n’est certes pas facile, mais je resterai moi-même. Je marcherai toujours la tête haute, sur mon chemin, JE LAISSERAI DES TRACES, PAS DES TACHES. Et mon peuple me jugera ! « , s’est-il exprimé.