Jean-Louis Billon fait partie des hommes d’affaires les plus prospères de Côte d’Ivoire. Certaines rumeurs avaient cependant annoncé des pressions fiscales du pouvoir sur ses entreprises pour le contraindre d’adhérer au RHDP unifié. Dans une interview accordée au confrère l’Inter, le cadre du PDCI s’est prononcé sur cette question.
Jean-Louis Billon : « Ces pressions se sont estompées »
De nombreux élus et cadres du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), ainsi que ceux d’autres formations politiques s’étaient ralliés au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir).
Pour Maurice Kakou Guikahué, Secrétaire exécutif du parti septuagénaire, tous ces ralliements au camp présidentiel ne sont que le fruit de « fortes pressions » exercées sur ces cadres. Le collaborateur d’Henri Konan Bédié est allé jusqu’à dénoncer un « terrorisme intellectuel » de la part des hommes du pouvoir.
Des rumeurs persistantes avaient par ailleurs indiqué que Jean-Louis Billon, Secrétaire exécutif du PDC, chargé de la Communication, de l’information et de la propagande, était sous une forte pression fiscale pour l’obliger à rejoindre le RHDP unifié.
En marge de la cérémonie d’inauguration d’une usine de traitement de caoutchouc naturel à Abura, dans le District métropolitain de Sekondi-Takoradi, au Ghana, le 26 février dernier, le président directeur général du groupe SIFCA s’est confié au confrère l’Inter.
« Moi, je n’ai pas de pression aujourd’hui », a déclaré le fidèle lieutenant de Bédié, avant d’ajouter : « Je suis attaché à la préservation des libertés individuelles et à la démocratie. Je pense que s’il y avait des pressions à un moment donné, en ce qui me concerne, ces pressions se sont estompées parce que ma position est claire et bien connue. »
Jean-Louis Billon, faut-il le rappeler, a été évincé de la Présidence du Conseil régional du Hambol, en juillet 2017, à cause de ses divergences avec le parti au pouvoir.