Guillaume Soro ne manque aucune occasion pour fustiger les actions de son ancien mentor Alassane Ouattara. L’arrestation d’autres responsables de GPS a été l’occasion pour l’ancien Chef du Parlement de dénoncer le deux poids deux mesures du régime d’Abidjan.
Après l’arrestation de ses proches, Guillaume Soro à Ouattara : « Comment appelle-t-on ça ? »
Samedi 22 août 2020, Alassane Ouattara a été investi candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) pour l’élection présidentielle de 2020. A cet effet, les houphouëtistes, très mobilisés, sont venus des quatre coins de la Côte d’Ivoire pour prendre part à cette cérémonie haut en couleurs et en sons. Aussi bien dans l’enceinte du stade Felix Houphouët-Boigny qu’en dehors, les militants et sympathisants du parti au pouvoir sont accourus nombreux pour être témoins oculaires de l’investiture du président Ouattara.
À l’inverse, les militants de l’opposition continuent de se chercher. Les manifestations de rue étant interdit jusqu’au 15 septembre prochain, la marche des femmes des plateformes EDS, CDRP, et des partis politiques URD et lider, a été empêchée par un impressionnant déploiement des forces de l’ordre. L’on apprend d’ailleurs que certaines manifestantes ont été violentées, et d’autres arrêtées et conduites à la préfecture de police d’Abidjan.
Guillaume Soro déplore pour sa part l’arrestation de certains responsables de Générations et peuples solidaires (GPS). Dans une forme de comparaison, l’ancien Président de l’Assemblée nationale ivoirienne a fustigé « une liberté publique ou individuelle à géométrie variable » en Côte d’Ivoire après l’arrestation des militants pro-Soro qui ont organisé une marche contre la candidature d’Alassane Ouattara à Korhogo, le 23 août 2020. « Alors qu’hier, @AOuattara_PRCI (Alassane Ouattara) a eu le droit de communier avec ses militants malgré le Coronavirus (dont il se fiche! Les mots sont de lui), il interdit à l’opposition d’exprimer son opinion même dans une salle close! Plusieurs responsables de GPS arrêtés », s’est indigné l’ancien chef rebelle, avant d’interroger : « Comment appelle-t-on ça? »
Candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2020, Soro Kigbafori Guillaume a été radié de la liste électorale à la suite de sa condamnation à 20 ans d’emprisonnement, assortie d’une privation de ses droits civiques et politiques. Le leader de GPS maintient toutefois cette candidature et promet la victoire à ses partisans « avec le soutien du peuple », en dépit de l’arrestation de plusieurs de ses proches, dont Alain Lobognon, Soro Kanigui, et Anne-Marie Bonifon pour ne citer qu’eux.