Le feuilleton Dominique Strauss-Kahn – Nafissatou Diallo est bien loin derrière l’ancien patron du Fonds monétaire international (FMI) qui tente désormais de se reconvertir dans le privé sur le continent africain à la tête de sa société Parnasse International.
Rejeté en Europe, Dominique Strauss-Kahn devient l’ami des présidents africains
Devenu indésirable en France, l’ancien patron du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, est très sollicité en Afrique. Dominique Strauss-Kahn s’est “réfugié” en Afrique et “il rafle des millions”, s’exclame Financialafrik.com. “Depuis sa chute et les déboires judiciaires qu’il a traversés aux États-Unis, en France et au Luxembourg, il a su rebondir”, souligne Forbes Afrique.
Conseiller de nombreux présidents, il y a des activités lucratives. Sa société basée au Maroc a affiché en 2020 près de 21 millions d’euros de bénéfices en cinq ans, exonérés d’impôt. Parnasse International, c’est le nom du cabinet de conseils de l’ex-patron du FMI. La société est domiciliée au Maroc sous la forme juridique de société à responsabilité limitée à associé unique (SARL AU), avec un capital social de 10000 dirhams. Dominique Strauss-Kahn pilote depuis Casablanca l’ensemble des affaires qu’il mène sur le continent.
DSK vient d’achever, par ailleurs, une mission au Bénin. Dans la capitale économique Cotonou, l’ancien DG du Fonds monétaire international (FMI) de 2007 à 2011, a tenté d’obtenir un mandat auprès des autorités béninoises pour des conseils en gestion de dette et de gouvernance financière. Il s’est notamment entretenu avec le ministre des finances, Romuald Wadagni.
Fort de son expérience dans les domaines économique, financier et politique, Dominique Strauss-Kahn vend son expertise à des présidents africains, dont certains à la gouvernance autoritaire et sans partage. DSK est régulièrement auprès de Denis Sassou-Nguesso, à la tête du Congo depuis 35 ans, qu’il conseille sur la restructuration de la dette abyssale de son pays, ou auprès de Faure Gnassingbé qui vient d’être réélu pour un quatrième mandat à la tête du Togo, alors qu’il avait à l’origine succédé à son père. Il avait également été reçu par Ibrahim Boubacar Keïta, le président malien d’alors.
Des activités très lucratives pour Dominique Strauss Kahn. Selon des informations de L’Obs, reprises par la presse africaine, sa société a affiché, “entre 2013 et 2018, près de 21 millions d’euros de bénéfices […]. Unique actionnaire et unique employé de Parnasse international, sise à Marrakech, il s’est versé 5,3 millions d’euros de revenus, ce qui place sa rémunération au 13e rang du CAC40.” D’autant que ses bénéfices sont exonérés d’impôts, selon le magazine français. “Un pari gagnant”, écrit ainsi Forbes Afrique, quand FinancialAfrik.com emploie le terme de “renaissance.”
“L’affaire DSK a gâché ma vie”, soutient Nafissatou Diallo
Dans une interview accordée à Paris Match, en 2020, Nafissatou Diallo qui avait pourtant conclu un accord avec DSK, a fait des révélations sur cet accord censé être confidentiel.
« L’affaire DSK a gâché ma vie ». C’est ce qu’affirme Nafissatou Diallo en Une de Paris Match. Près de 10 ans après les faits, l’ancienne femme de chambre du Sofitel a brisé le silence dans les colonnes du magazine publié jeudi 10 septembre 2020. L’affaire qui avait débuté le 14 mai 2011 dans la suite 2806 de l’hôtel new-yorkais, avait été refermée après la conclusion d’accords de confidentialité. Le montant de l’accord financier de 6 millions de dollars avait été évoqué avant d’être démenti, comme l’avait rapporté Le Monde en 2012.
Avec cet arrangement, la prise de parole de celle qui se présente toujours comme la victime de Dominique Strauss-Kahn dans l’hebdomadaire français, étonne car selon les explications données à BFM TV par le biographe de l’ancien patron du Fonds monétaire international (FMI), Michel Taubmann, l’ex-mari d’Anne Sinclair et la plaignante n’avaient pas le droit de s’exprimer médiatiquement sur l’affaire DSK.