A Béoumi, une stèle à la mémoire des victimes du conflit intercommunautaire de 2019, a été dévoilée samedi 15 mai par le Ministre Sidi Tiemoko Touré, soutenu par les autorités coutumières et administratives.
15 mai 2019 – 15 mai 2021: Il y a deux ans la terreur s’abattait sur Béoumi
Situé au rond-point de la ville de Béoumi, entre le Centre polyvalent Alassane Ouattara et la mairie, le monument érigé, commémore les affrontements intra-communautaires survenus les 15 et 16 mai 2019 dans le département.
Au cours de cette cérémonie commémorative qui intervient deux ans après les événements, Sidi Tiémoko Touré, ministre des Ressources animales et halieutiques, a prononcé le nom de chacune des 17 victimes, tout en déposant une fleur blanche au pied de la stèle en souvenir des disparus.
« Que chacun cultive la paix et le vivre ensemble prônés par le Président de la République, Alassane Ouattara », a exhorté l’ancien ministre de la Communication et des Médias.
Les hommes de Dieu ont imploré le Seigneur pour qu’un tel événement ne se reproduise plus à Béoumi. Pour que le vivre ensemble qui a été retrouvé soit la chose la mieux partagée entre toutes les communautés qui y vivent.
Les représentants des différentes parties au conflit ont regretté cette triste page de l’histoire de Béoumi et demandé pardon aux 108 blessés ainsi qu’aux familles des personnes décédées et les 300 déplacés.
Pour sa part, le maire de Béoumi, Jean Marc Kouassi, a remercié tous ceux qui ont permis de traverser cette épreuve difficile. Pour rappel, une altercation entre un conducteur de moto taxi d’origine Baoulé (autochtone) et des chauffeurs de mini car d’origine Malinké (allogène), était à l’origine de ces affrontements.
Les Malinkés et le Baoulés ne sont pas à leurs premiers affrontements dans la région. En octobre 2018, des affrontements similaires avaient éclaté à Marabadiassa, une ville voisine de Béoumi sur fond d’un conflit foncier.