À la suite du coup d’État survenu en Guinée, Georges Weah est sorti de son silence. Le président de la République du Libéria a fortement dénoncé la volonté de certains chefs d’État africains qui s’accrochent au pouvoir par le 3e mandat.
Georges Weah: « Que les limites des mandats dans les Constitutions de tous les États membres soient respectées »
Dimanche 5 septembre 2021, la Guinée a connu un tournant de son histoire. Alpha Condé qui dirigeait ce pays de 245 857 km2 depuis plus d’une décennie, a été renversé par une junte militaire conduite par le colonel Mamady Doumbouya. La libération de l’ancien président guinéen, encore aux mains des putschistes, a été réclamée par la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest). L’organisation sous-régionale a « exigé le respect de l’intégrité physique du président Alpha Condé ».
Au cours du sommet virtuel de la CEDEAO sur la situation politique en Guinée, Georges Weah a dit ses vérités à ses pairs africains. Le président libérien a axé son intervention sur le respect de la limitation des mandats. Il a souhaité que la communauté veille à ce que cela soit respecté. « Est-il possible qu’il y ait une corrélation entre ces événements et les situations politiques où les Constitutions sont modifiées par les titulaires pour supprimer les limites de mandat par le biais de référendums ? », a cherché à comprendre l’ancienne star du ballon rond.
Georges Weah s’est demandé si tous ces coups d’État en Afrique de l’Ouest étaient juste le fruit « d’une simple coïncidence. « Si la suppression de la limite des mandats sert de déclencheur pour le renversement de gouvernements, alors peut-être que la CEDEAO devrait faire tout son possible pour s’assurer que les limites des mandats dans les Constitutions de tous les États membres soient respectées », a recommandé le dirigeant libérien. Georges Weah est au pouvoir depuis le 22 janvier 2018 à l’issue de son élection à la présidentielle de 2017.