Guillaume Soro s’est rappelé, comme si c’était d’hier, la vie et les citations de Félix Houphouët-Boigny. L’ancien chef du parlement ivoirien commémore ainsi à sa manière, la disparition du père fondateur de la Côte d’Ivoire.
Guillaume Soro : « Aux Houphouetistes, je souhaite une bonne commémoration »
7 décembre 1993 – 7 décembre 2021, cela fait 28 ans que Félix Houphouët-Boigny a tiré sa révérence. Les Ivoiriens, dans leur grand ensemble, se souviennent de ce grand dirigeant africain, qui a su placer la Côte d’Ivoire, son pays, sur un piédestal, aussi bien en Afrique que dans le monde.
Le Bélier de Yamoussoukro avait surtout fait de la paix, sa seconde religion, et du dialogue « l’arme des forts et non des faibles ». Cette profession de foi du père fondateur avait fait de la Côte d’Ivoire un véritable havre de paix dans une Afrique qui était alors tourmentée par les coups d’État et autres guerres civiles.
Le Sage d’Afrique, comme l’appelaient bon nombre de ses homologues, était surtout caractérisé par la hauteur philosophique de ses citations, dont l’écho continue de résonner dans les esprits, près de trois décennies après, tant leur portée est encore d’actualité.
Guillaume Soro, ancien chef de la rébellion ivoirienne, se souvient pour sa part du Président FHB. « 7 décembre 2021. Cette date me rappelle la disparition de celui qui fut le premier Président de la Côte d’Ivoire : il avait fait du dialogue, de la réconciliation et de la paix une seconde religion, un vrai mantra. Aux antipodes de la haine qui règne entre les fils de ce pays aujourd’hui », a tweeté l’ancien Président de l’Assemblée nationale.
Puis, il ajoute : « Fasse le ciel que la paix, la concorde à nouveau illuminent la Côte d’Ivoire. Aux Houphouetistes je souhaite une bonne commémoration et demeurez dignes des enseignements de celui qui fut à l’origine de cette célèbre pensée : La paix ce n’est pas un vain mot, c’est un comportement. »
Soro Kigbafori Guillaume, faut-il le rappeler, vit en exil à la suite de son retour manqué en Côte d’Ivoire, il y a environ deux années. Il est par ailleurs sur le coup d’une double condamnation de 20 ans et de la prison à perpétuité prononcée par la justice ivoirienne.