Côte d’Ivoire: Des transporteurs contestent les réformes d'Amadou Koné

Soumahoro Mamadou :
Par David Yala
Publié le 29 janvier 2023 à 18:52 | mis à jour le 29 janvier 2023 à 18:52

Réunis en assemblée générale extraordinaire, samedi à Abidjan, les membres de la Maison des transporteurs de Côte d’Ivoire (MTCI), ont dévoilé les insuffisances des nouvelles réformes opérées dans le secteur du transport par le ministre Amadou Koné.

Soumahoro Mamadou : "Il faut sensibiliser et former les transporteurs avant l’application de la réforme du permis à points"

Benjamine des faitières des acteurs du secteur du transport routier ivoirien, la Maison des transporteurs de Côte d’Ivoire (MTCI) a su, en moins d'une année d’existence, se faire une place de choix en œuvrant pour l’amélioration des conditions de vie et de travail de ses membres.

Pour sa 1ère rencontre de l’année 2023, samedi 28 janvier, la MTCI a lancé un appel à l’unité et à la solidarité des transporteurs pour gagner le pari de la mise à leur disposition du fonds de garantie par le gouvernement; et ce, dans le cadre de la politique du renouvellement du parc automobile. Profitant de l'occasion, le président Soumahoro Mamadou a mis à nu les limites des nouvelles réformes initiées dans le secteur des transports, notamment le permis à points dont-il juge la mise en œuvre un peu précipitée.

"Nous ne sommes pas opposés à loi. Il faut mettre en place les panneaux de signalisation. Il faut, également, sensibiliser et former les transporteurs dans toutes les communes de la Côte d’Ivoire, avant l’application de la réforme du permis à points. Nous demandons à l’Etat, un délai d’au moins 3 ans pour le faire", a-t-il plaidé.

Sur la question des nouvelles contraventions de 22500 FCFA, le président de la MTCI a déclaré que les transporteurs sont victimes de nombreux abus de la part des Forces de l’ordre du fait de cette nouvelle amende obscure.

"Aujourd’hui, les papillons de 22500 FCFA sont distribués comme des petits pains sur les routes ivoiriennes. Ce prix élevé qui fait pratiquement le tiers du Smig n’est pas normal. Pis, le trésor public ne reconnaît pas ces contraventions. C’est à la préfecture de police que nous les payons", a-t-il dénoncé.


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