La France et la Côte d’Ivoire entretiennent des relations vieilles de plusieurs générations. Emmanuel Macron et Charles Blé Goudé, deux personnalités (française et ivoirienne) issues de la jeune génération, envisagent une adaptation des relations franco-ivoiriennes à l’ère du temps.
La France, vers une évolution dans ses rapports avec la Côte d’Ivoire
À mesure que les années se succèdent, la coopération entre la France et la Côte d’Ivoire, est loin d’avoir pris des rides. Et ce n’est nullement le changement de dirigeants à la tête de ces deux États qui viendra changer la donne. Et comme illustration, Alassane Ouattara est le premier président africain reçu par Emmanuel Macron à l’Élysée, dès son accession à la Magistrature suprême en France. C’était le dimanche 11 juin 2017, jour des élections législatives dans l’Hexagone. Grand ami de la France, le président ivoirien Ouattara a, depuis 2011, été reçu plusieurs fois à l’Élysée par les présidents Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron.
Félix Houphouët Boigny, premier président ivoirien, a d’ailleurs été ministre dans le gouvernement français. Ses successeurs, Henri Konan Bédié, Robert Guéï (chef de la junte militaire) et Laurent Gbagbo, ont connu leurs parts de relations avec la France. Charles Blé Goudé (49 ans) qui aspire à diriger la Côte d’Ivoire un jour, a une idée claire des relations qu’il entend entretenir avec le pays d’Emmanuel Macron, s’il parvient à se hisser à la Magistrature suprême. Accusé à tort d’être l’auteur de la phrase « A chacun son Français », l’ancien leader des jeunes patriotes a tenu à mettre les pendules à l’heure.
« Cette phrase qu’on m’a prêtée et qui m’a créé tant d’ennuis, le procureur de la CPI m’a présenté ses excuses en audience parce qu’il a reconnu officiellement que je n’étais pas l’auteur de cette phrase. Mais que de dégâts », a-t-il déclaré. Poursuivant, il ajoute : « La France est un partenaire privilégié de la Côte d’Ivoire. Les relations entre la France et la Côte d’Ivoire sont vieilles d’années. Ce n’est pas à moi de les changer. Ce qu’il faut faire, c’est de les adapter aux besoins du moment, aux mentalités du moment. »
Avant de conclure : « La population ivoirienne a évolué, les besoins ont évolué, la vision a évolué. Il faut adapter la relation pour que ce soit un partenariat gagnant-gagnant. Je ne dis pas le contraire de ce que le président français lui-même (Emmanuel Macron, NDLR) dit. Oui, je veux de nouvelles relations avec la France parce que la Côte d’Ivoire ne peut pas vivre en autarcie. C’est un pays qui doit être ouvert. »