Le Premier ministre ivoirien Patrick Achi, dans son discours d’orientation de la politique gouvernementale en Conseil des ministres le mercredi 5 janvier 2022, s’engage devant le président Ouattara à poursuivre la lutte contre la corruption à travers l’organe de contrôle et d’audit des sociétés publiques ivoiriennes.
Conseil des ministres: Patrick Achi rassure le gouvernemnt de la poursuite du dialogue politique en cours
Le Premier ministre, Patrick Achi a rassuré mercredi 5 janvier 2022, lors du premier Conseil des ministres de l’année de la poursuite de la promotion de la bonne gouvernance et la de la lutte contre la corruption, qui a été l’objet d’efforts soutenus de la part du gouvernement au cours de l’année écoulée.
“Tous les ministres et moi-même avons bien noté la clarté et l’exigence de votre ambition et vos instructions pour amplifier en 2022 notre action dans ce domaine clé, où les attentes élevées de nos populations répondent légitimement à la hauteur des vôtres. L’exemplarité et la redevabilité seront plus que jamais au cœur de l’action administrative”, a indiqué le chef du gouvernement ivoirien,
Poursuivant, il a fait savoir que la traque par des contrôles et audits des entreprises publiques sera une priorité de l’équipe gouvernementale.
“Les contrôles et audits seront amplifiés, leurs conclusions mises en œuvre. La digitalisation de notre administration sera accélérée, pour faciliter et rendre plus efficients les services aux citoyens et accroître les revenus de l’État. Nous veillerons à ce que la célérité, la rigueur et la discipline dans la gestion guident la mise en œuvre des programmes de travail au niveau de chaque département ministériel. La recherche d’une meilleure performance opérationnelle, en particulier en termes de capacité de taux d’engagement et de décaissement des crédits budgétaires, fera l’objet de notre attention constante”, a-t-il souligné.
Des dysfonctionnements dans des structures étatiques
L’Inspection générale d’Etat a remis récemment au président de la République Alassane Ouattara son rapport d’activité couvrant la période de 2018 à 2020. L’organe de contrôle et d’audit des sociétés publiques ivoiriennes pointe plusieurs de nombreux dysfonctionnements dans les structures d’Etat examinées, tels que des cumuls illégaux de postes ou encore du personnel non adapté aux missions qui lui est confié. Ce rapport est présenté alors que les autorités ivoiriennes poursuivent une vaste campagne d’audit qui a déjà conduit à l’éviction de plusieurs directeurs de structures publiques du pays.
Il s’agit entre autres de Lancine Diaby, patron du Fonds d’entretien routier (FER), ou encore Euloge Soro-Kipeya de l’Agence nationale du service universel des télécommunications (ANSUT), pendant que des cadres de l’ex-Société ivoirienne de gestion immobilière (SICOGI) sont visés par des enquêtes instruites par l’inspecteur général Théophile Ahoua N’Doli.
Par ailleurs, le locataire de la Primature a rassuré de la poursuite également du dialogue politique en cours avec l’ensemble des leaders politiques ivoiriens et de la société civile. «Pour continuer à faire grandir notre climat de concorde civile, de paix et les avancées démocratiques que vous avez su construire, la cinquième phase du dialogue politique que nous avons lancée selon vos vœux, sera poursuivie », a promis l’ancien secrétaire générale de la présidence de la République lors de son discours.
Au total 21 formation politique dont huit groupements et 13 partis individuels entre autres le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), le Parti des peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), le Front populaire ivoirien (FPI), l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) et 26 organisations de la société civile avaient pris part, jeudi 16 décembre 2021, à l’ouverture du dialogue politique.
Initialement prévu pour débuter mardi 21 décembre 2021, le calendrier des travaux en comité restreint, cadre de discussions approfondies, conformément au mode opératoire de chaque phase du dialogue politique, a été réaménagé par le gouvernement.