Jean Louis BILLON est un riche héritier de l’empire familial Groupe SIFCOM qu’il dirigea en qualité de PDG avant d’entrer en politique. Le Groupe SIFCOM est le plus grand pourvoyeur d’emplois en Côte d’Ivoire après l’Etat. C’est dire combien ce groupe compte dans l’économie ivoirienne.
Présidentielle 2025: Egoisme de Jean Louis BILLON et son gros chantage fait au PDCI
En effet, ce riche héritier a servi l’Etat de Côte d’Ivoire au sein du gouvernement du Président Alassane OUATTARA en qualité de Ministre du commerce, de l’artisanat et de la promotion des PME avant d’être en rupture de ban avec le même régime au pouvoir pour des raisons politico-économiques diverses dont celles liées aux velléités des contrats d’attribution du second terminal à conteneurs d’Abidjan par le groupe concurrent Bolloré, qui par ailleurs détenait déjà le monopole de l’exploitation du premier terminal. Une situation qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Après ce séisme politico-économique, l’ancien Président de la chambre de commerce et de l’industrie, Ex PDG, Ex Ministre et Maire de Dabakala dépose sa valise au PDCI et ne rêve plus que jamais de devenir Président de la République.
En 2020, son rêve fut stoppé par le Président du Parti qui s’est porté lui-même candidat avant de se raviser en se laissant prendre dans un jeu de sédition. En prélude à l’élection présidentielle de 2025, il jette le pavé dans la mare en annonçant sa candidature, alors que seul le congrès est habilité à désigner le candidat du parti. Le 13ème congrès tant attendu va-t-il opter pour la candidature de l’homme d’affaires prospère? Le pari n’est pas gagné car les clans se créent au sein du parti en attendant le congrès qui s’annonce houleux.
« Le PDCI aura du mal à ne pas me choisir en 2025 (…) Nous ferons gagner le PDCI », dixit Jean-Louis BILLON. Eh bien ! A-t-il mené ou mène-t-il des actions à la hauteur de ses ambitions dans l’espace politique ivoirien, à travers sa présence dans les contrées ? Non, tout porte à croire que Jean-Louis BILLON veut jouer le premier rôle dans le parti avant de s’y investir matériellement et financièrement. Dans une outrecuidance, il semble dire que si le PDCI veut survivre de sa décadence et sa désuétude, alors il faut qu’il fasse recours ou appel à sa mansuétude en le désignant candidat à l’élection présidentielle.
Malgré l’immense fortune de Jean Louis BILLON, le PDCI broie du noir
En effet, malgré son immense fortune, le PDCI broie du noir et est confronté à d’énormes difficultés financières qui l’empêchent véritablement de couvrir le territoire national et d’appuyer ses actions politiques. Cette attitude égoïste du secrétaire exécutif du PDCI-RDA, chargé de la Communication et de la propagande, est contre-productive politiquement. Peut-être qu’il attend la retraite politique du Président BEDIÉ avant de prêcher pour sa propre chapelle avec les atouts et acquis financiers et matériels dont il dispose à foison.
Ou encore, ne fait-il pas confiance à la gestion financière des deux premiers responsables du parti qui ont été par ailleurs éclaboussés dans l’affaire de détournement des 18 milliards de l’Union Européenne alloués à la santé publique quand ils étaient au pouvoir ? Bref ! Il n’est pas sans savoir que dans sa gestion quotidienne, le parti doit faire face à ses dépenses diverses. Le parti dispose naturellement de deux sources principales : un financement privé des militants, généralement modeste, et l’aide publique de l’État. Les dépenses dont il doit faire face sont notamment :
– La rémunération de permanents.
– Les frais des missions politiques sur le plan national et international.
– Des frais matériels et de logistique.
– Des frais de publicité et de communication
– La rédaction, l’impression et la diffusion de diverses publications ; en somme la propagande.
– Les frais d’organisation de meetings et colloques etc.
Le PDCI est foncièrement malade et a besoin ici et maintenant qu’on lui porte secours
En outre, le parti engage des sommes considérables au moment des campagnes électorales en soutenant financièrement les candidats issus de ses rangs. Par ailleurs, il faut noter que dans une élection, plus on investit plus on a des chances de voir son candidat remporter la victoire. La clé du bonheur en politique tient aux investissements qu’on veut bien y engager. Subventionner un parti politique, une campagne électorale, dans un groupe de réflexion ou Think Tank et autres perspectives sont autant de façons de connaître la félicité. D’ailleurs ceux qui l’ont compris ne lésinent pas sur les moyens pour s’en satisfaire.
En effet, l’argent est au centre du jeu politique. Comme partout ailleurs, ce sont les plus riches qui contribuent le plus au financement de la vie politique. Or le plus riche du PDCI-RDA s’abstient et regarde flétrir son parti dans les abysses en pensant pouvoir le ressusciter et le dompter après le règne des gerontos. Le PDCI est foncièrement malade et a besoin ici et maintenant qu’on lui porte secours que d’attendre sa mort pour ensuite lutter pour sa réincarnation.
Par Idriss DAGNOGO