Au moins quinze personnes ont été retrouvées mortes après leur enlèvement par des jihadistes présumés à Linguekoro à l’ouest au Burkina Faso.
Quinze corps sans vie retrouvés dans le village de Linguekoro à l’ouest du Burkina Faso
Quinze personnes ont été retrouvées mortes lundi après leur enlèvement la veille par un groupe de jihadistes présumés dans l’ouest du Burkina Faso, a annoncé mardi le gouverneur de région dans un communiqué. « Dans la journée du 30 janvier aux environs de 12H, quinze corps sans vie ont été retrouvés dans le village de Linguekoro, province de la Comoé« , après l’enlèvement dimanche de 24 personnes dans deux cars par des hommes armés, selon le gouverneur, le colonel Jean-Charles Somé.
Ce massacre intervient après l’appel au retrait des troupes françaises au Burkina Faso. Paris est écarté du grand jeu diplomatique africain en raison de son impuissance à faire échec au djihadisme. Une cinquantaine de femmes ont été enlevées, jeudi 12 et vendredi 13 janvier 2023 par des djihadistes présumés à Arbinda, dans le nord du Burkina Faso, selon des responsables locaux et des habitants de cette localité régulièrement touchée par des violences.
Selon le témoignage de plusieurs habitants et de responsables locaux sous couvert d’anonymat, un premier groupe d’une quarantaine de femmes a été enlevé, jeudi 12 janvier, à une dizaine de kilomètres au sud-est d’Arbinda. Certaines ont pu s’échapper et regagner leur village pour témoigner. Au Burkina Faso, en particulier dans sa moitié nord, les attaques de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique se multiplient depuis 2015. Elles ont fait des milliers de morts et au moins deux millions de déplacés.
Le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition issu d’un putsch militaire le 30 septembre 2022, le deuxième en huit mois, s’est donné pour objectif « la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes. »