Les militaires au pouvoir au Niger ont refusé de recevoir une mission de médiation tripartite composée de la CEDEAO, de l’Union Africaine et des Nations Unies.
Le CNSP refuse la mission CEDEAO-UA-ONU au Niger
Annoncée à Niamey ce mardi 8 août 2023, la mission de médiation tripartite de la CEDEAO, de l’Union africaine et des Nations Unies s’est vu refuser l’entrée sur le territoire par les militaires aux commandes depuis le 26 juillet. Dans une note adressée à la CEDEAO dont Afrique sur 7 a eu copie, le CNSP a évoqué les motifs de ce refus.
« Le contexte actuel de colère et de révolte des populations suite aux sanctions imposées par la Cedeao, [lequel] ne permet pas d’accueillir ladite délégation dans la sérénité », s’est justifiée la junte, tout en évoquant « la nécessité de convenir au préalable […] des dates, contours et programme desdites visites ».
Le général Tchiani et ses troupes ont également rappelé que les frontières terrestres et aériennes ont été fermées à la suite des sanctions de la Cedeao le 30 juillet. Mais le CNSP réitère sa « disponibilité à engager des discussions avec les délégations ou émissaires concernant la situation au Niger ».
Précisions que la médiation tripartite avait à sa tête, l’ancien président du Nigeria Abdulsalami Abubakar. Il sera accompagné du Ghanéen Mohamed Ibn Chambas, haut représentant de l’Union africaine (UA), et du Mozambicain Leonardo Santos Simão, représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel.
En imposant un refus à l’entrée de la délégation, le CNSP veut faire comprendre à la CEDEAO et aux partenaires internationaux que la situation est sous contrôle à Niamey.