Serge Beynaud et Arafat dj qui étaient de grands rivaux dans le mouvement Couper décaler, préparaient une surprise pour les Ivoiriens. Mais malheureusement la mort a tout gâché.
Serge Beynaud: »Arafat et moi voulions donner une leçon aux politiciens »
Il était l’un des nombreux artistes qui étaient en froid avec Arafat dj. Serge Beynaud n’etait pas du tout aimé par le boss de la Yorogang. Et pour cause, la première place du Couper décaler. Les deux hommes qui se menaient une farouche concurrence, s’envoyaient regulièrement des pics. Pendant qu’Arafat dj traitait le mannequin des arrangeurs d’homosexuel, Serge Beynaud, lui, qualifiait Arafat dj de »Kikinette » qui signifie »un homme avec un petit sexe ». La rivalité entre les deux hommes s’est accentuée lors de l’édition 2018 du Primud marquée par le retrait du Dashikan. Depuis lors, les deux artistes se regardaient en chiens de faïence, ainsi que leurs différents fans qui s’attaquaient mutuellement sur les réseaux sociaux.
Conscient que leur désacord avait accasionné, à un certain moment, des querelles entre leurs fans qui sont des ivoiriens pour la plupart, les deux icones du Couper decaler avaient décidé dans la totale discrétion de sortir une production musicale afin de contribuer au processus de réconciliation des Ivoiriens. Mais ils n’auront pas eu le temps de l’achever puisqu’Arafat dj a rendu l’âme suite à un accident de moto. Dans une émission en hommage à Arafat dj sur la télévision nationale, Serge Beynaud a révélé ce qu’Arafat dj et lui prévoyaient avant le drame.
»Arafat et moi avions pour projet de faire sortir une chanson en duo. Une manière pour nous de donner une leçon aux politiciens relativement aux élections de 2020. Car nous aussi, avec nos claschs buzz, nous avons aussi divisé les Ivoiriens. Arafat a dit qu’il ne ferait plus de chanson avec moi. Moi également, j’ai dit que je ne chanterai plus avec Arafat. Mais pour la paix en Côte d’Ivoire, et vu que nous prenons aussi de l’âge, nous avions décidé de mettre nos égos de côté, aller au delà de la concurrence, de l’adversité pour chanter ensemble. Oui, c’était tout un film qu’on avait prévu de faire. Un buzz constructif pour parler de paix, d’unité. Parce que nous sommes aussi des leaders de notre génération. Hélas! (il soupire et abaisse la tête) Dieu en a décidé autrement. Ce que je retiens de positif d’ Arafat, c’est que c’est un artiste. Oui, un vrai. Adieu cousin », a confié Le Primud d’or 2018.