Deux mois après le décès de Dj Arafat, Bebi Philip craint pour la musique ivoirienne.
Bebi Philip: »ça ne sent pas bon du tout pour la musique ivoirienne »
L’arrangeur-chanteur Couper décaler, Bebi Philip a récemment dévoilé un nouveau single intitulé »Blô blô ». Après avoir entamé la promotion de sa nouvelle production à travers les discothèques de la ville d’Abidjan, Mister Bbp a été interpellé par un fait dont-il a parlé dans la soirée du lundi sur sa page facebook. »J’ai été très choqué de ne pas avoir entendu de musique ivoirienne en discothèque. Enfin, j’ai entendu mais seulement à 25%. Les gens diront que les artistes Couper décaler ne sont pas tellement en vogue mais je vous dis que je n’ai même pas entendu une chanson des « Magic Diesel » qui cartonnent actuellement », a constaté Bebi Philip.
L’artiste dit ne pas comprendre cette situation. »Soit les artistes ne travaillent pas soit il y a un problème de jalousie. En tout cas, ça ne sent pas bon du tout et c’est très dangereux pour la musique ivoirienne », a ajouté Bebi Philip tout en déplorant le fait que les diffuseurs ivoiriens soient plus orientés vers les musiques étrangères.
»Écouter en exclusivité ce qui vient d’ailleurs ne signifie pas qu’on est à la mode. Ça nous rend plutôt esclave de la culture des autres. L’une des conséquences, serait de se retrouver à copier sur les autres pour espérer être diffusé dans les médias (…) Il faut qu’on change de mentalité parce que si on continue comme ça, on sera recolonisé musicalement et ça sera très dangereux pour les générations à venir », a-t-il soutenu.
Par ailleurs, le talentueux arrangeur a exhorté les acteurs du showbiz ivoirien, particulièrement les diffuseurs, à cultiver un minimum de patriotisme vis-à-vis des artistes ivoiriens. »Soyons réellement patriotes. Nous sommes très hospitaliers mais ça ne veut pas dire qu’on est bête », a déclaré Bebi Philip qui a même fait une proposition au gouvernement ivoirien pour la survie de la musique en Côte d’Ivoire. »Je demande à l’Etat de Côte d’Ivoire de veiller à ce que 60% au minimum des musiques ivoiriennes, soient diffusées sur tous les médias, et dans ces 60%, il faut également faire la part belle à la musique du terroir », a-t-il proposé.