La FESCI (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire) n’est pas du tout satisfaite du processus d’orientation des nouveaux bacheliers dans les universités publiques ivoiriennes. Dans un communiqué, Allah Saint-Clair a crié son indignation et sa colère sur le sort de plusieurs bacheliers de l’année 2021.
Orientation des nouveaux bacheliers : La FESCI épingle ministère de l’Enseignement supérieur
Les résultats de l’orientation des nouveaux bacheliers ont été livrés le lundi 20 septembre 2021 par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. La commission de l’orientation, dirigée par le professeur Kobea Arsène, a mentionné que sur 69 336 nouveaux bacheliers, seuls 12 913 remplissaient les critères de base pour être orientés dans les universités publiques. Le nombre de places disponibles est de 19 620.
Ces résultats n’ont pas échappé à Allah Saint-Clair, le secrétaire général de la FESCI (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire). Le « général Makélélé » a dénoncé l’échec du processus d’orientation des nouveaux bacheliers. « À l’analyse de tout ce qui précède, quelques interrogations nous viennent à l’esprit : face à ce faible nombre de places disponibles, pourquoi le ministère de l’Enseignement supérieur n’ouvre-t-il pas les universités de Man (fonctionnel depuis quelques années déjà) et de San Pedro dont l’ouverture est prévue pour cette année académique (en octobre nous dit-on) à d’autres offres de formation telles que les Lettres ; les Sciences sociales, juridiques, économiques, etc. pour donner encore plus de chance aux bacheliers demandeurs d’une orientation à l’Université Publique ? », a-t-il cherché à savoir dans un communiqué.
Le successeur d’Assi Fulgence Assi (AFA) avoue ne pas comprendre pourquoi la commission d’orientation a eu recours à un « rattrapage » afin de combler l’offre dérisoire des universités. Pour le patron de la FESCI, il aurait fallu tout simplement « procéder à un allègement global des critères d’orientation dans les Universités Publiques sans descendre en dessous de la moyenne ». « Comment comprendre que sur 87.095 bacheliers dont 69.332 ont demandé à être orientés à l’Université Publique, seulement 19.620 l’ont été alors qu’il existe la possibilité d’augmenter substantiellement ce nombre ? », s’interroge Allah Saint-Clair.
Tout en faisant l’amer constat de l’échec du processus d’orientation des bacheliers 2021, la FESCI demande à la commission d’orientation « de donner la chance à plus de bacheliers demandeurs en procédant, d’ici la rentrée académique officielle, à la réorientation au public des bacheliers maladroitement orientés au privé ». La fédération estudiantine appelle également le ministre Adama Diawara à « ouvrir les universités de Man et de San Pedro à d’autres offres de formation pour accroitre la capacité d’absorption des bacheliers ».
Par ailleurs, la FESCI « exhorte le Gouvernement à augmenter les investissements dans l’enseignement supérieur afin d’accroitre la capacité d’accueil des structures publiques existantes et de créer de nouvelles structures susceptibles d’accueillir la totalité des bacheliers demandeurs d’une orientation au public ».