
Dans un communiqué dont copie est parvenue à Afriquesur7, le RJICCE (Réseau des journalistes ivoiriens contre la Crise climatique et environnementale) a posé le regard sur l'avancée de l'érosion côtière au sud de la Côte d'Ivoire. Elvis Gouza, président de ladite organisation, a appelé les autorités ivoiriennes à accélérer la mise en œuvre du nouveau code de l’environnement.
Érosion côtière : Le RJICCE lance un appel au gouvernement
Ci-dessous l'intégralité du communiqué :
Le Réseau des Journalistes ivoiriens contre la crise climatique et environnementale (RJICCE) constate que plusieurs localités du sud de la Côte d’Ivoire, notamment Assinie, Jacqueville, Grand-Bassam, etc., subissent les affres de l’érosion côtière. La mairie de Grand-Bassam a pris un arrêté pour interdire l’accès des plages en raison des marées hautes et des risques de noyades. Il y a quelques jours, la route menant à Jacqueville avait été coupée par la montée des eaux.
Par ailleurs, les marées hautes occasionnent une importante perturbation des activités commerciales des riverains, car les complexes hôteliers et autres endroits de loisirs et de divertissement restent fermés durant quelques semaines. Ces opérateurs économiques, que deviennent-ils ? Comment feront-ils pour scolariser leurs enfants sachant que la rentrée des classes aura lieu dans moins d’un mois ?
C’est le lieu pour le Réseau des Journalistes ivoiriens contre la crise climatique et environnementale (RJICCE) de témoigner son soutien aux opérateurs économiques et aux riverains impactés. Le RJICCE tient à féliciter le gouvernement pour la création en 2012 du Programme national de lutte contre le changement climatique (PNCC) et l’exhorte à se pencher sur les conséquences fâcheuses de l’érosion côtière.
L’une des meilleures manières pour lutter efficacement contre l’érosion côtière est l’application de manière intégrale de la loi n° 2017-378 du 2 juin 2017 relative à l’aménagement, à la protection et à la gestion intégrée du littoral. Cette loi, à son article 37, faut-il le rappeler, prévoit la création de l’agence nationale de gestion intégrée du littoral (ANAGIL). Cette Agence pourrait favoriser l’inclusion des communautés riveraines des côtes dans la gestion du littoral.
En conclusion, le RJICCE invite le gouvernement à :
- tout mettre en œuvre pour la création de l’agence nationale de gestion intégrée du littoral (ANAGIL)
- accélérer la mise en œuvre du nouveau code de l’environnement qui comportera 287 articles. Sa mise en application permettra à la Côte d’Ivoire d’avoir un code multisectoriel qui intègre les composantes de l’environnement telles que la déforestation, l’érosion marine, l’agriculture et les aspects des changements climatiques qui n’étaient pas pris en compte par l’ancien code de l’environnement d’octobre 1996.
Elvis Gouza
Président du Réseau des Journalistes ivoiriens
contre la Crise climatique et environnementale (RJICCE)