Le convoi de l’armée française bloqué depuis plus d’une semaine sur le territoire burkinabè a quitté la ville de Kaya et repris jeudi soir, sa progression vers le Niger, après un appel au calme lancé mercredi par le gouvernement.
Les manifestants burkinabè invités à laisser passer le convoi militaire "régulier et habituel"

Fin de blocus à Kaya (Centre-nord), où il avait passé trois jours de blocus. Le convoi militaire français a pu reprendre la route le jeudi 25 novembre. Il devrait entrer au Niger dans les toutes prochaines heures, confirme Anadolu.
"Le convoi d’environ 90 véhicules légers et blindés a été aperçu peu avant minuit aux environs de 23H45 par le correspondant d’oméga média à Kaya. Le cortège n’a pas rencontré de résistance", a annoncé Radio Oméga (privée), vendredi.
"Le convoi a traversé la ville de Kaya dans la nuit de jeudi, escorté par les forces de défense et de sécurité burkinabè", a précisé un journaliste local à l’Agence Anadolu.
"Il se dirige vers la ville de Dori (Sahel). On ignore la réaction des populations de cette dernière ville que le convoi doit traverser", a ajouté la même source.
Un convoi de l’armée française en provenance de la Côte d’Ivoire, entré mardi 16 novembre dans le territoire burkinabè, était toujours bloqué par des manifestants jeudi, à Loango à l’Est de la capitale Ouagadougou, où il a passé quatre jours.
Appel au calme
Les manifestants soupçonnent l’armée française de convoyer des armes au profit des groupes terroristes. Le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Alpha Barry, a déclaré mercredi, que le convoi militaire français bloqué sur le territoire burkinabè par des manifestants, est "régulier et habituel", appelant les populations au calme.
" C’est un convoi militaire régulier et habituel. Ce n’est pas seulement les convois français qui passent sur le territoire burkinabè. Je voudrais demander aux populations de demeurer calme", a ajouté le ministre rappelant que durant les dernières années une vingtaine de convois français sont passés dans le territoire burkinabè conformément aux accords entre les deux pays.
Barry a souligné lors de la conférence de presse que la relation entre le Burkina Faso et la France "est une relation d’amitié et de coopération".
"La France est le 2ème partenaire technique et financier. La coopération militaire entre les deux pays est très importante. Ce convoi est destiné aux Forces françaises à Gao (Mali) en passant par le Niger. Tout ce qui passe ici c’est avec l’accord des forces armées nationales", a-t-il dit.
Le convoi militaire va donc rapidement atteindre son but : Niamey, puis Gao, sans aucune incidence sur la conduite des opérations, selon l’Etat major francais.