Au lendemain du lancement de l’offensive russe contre l’Ukraine, le porte-parole de la présidence de la Fédération de Russie (le Kremlin), Dmitri Peskov, a déclaré, vendredi, que son pays était prêt à envoyer une délégation à Minsk afin de négocier avec l’Ukraine.
Ukraine: La Russie appelle à renverser le gouvernement du président Volodymyr Zelensky
Après une journée de combats, jeudi, des soldats russes progressaient ce vendredi vers le centre de Kiev. Dans l’après-midi, les présidents ukrainien et russe se sont dit, chacun à leur tour, prêts à négocier un retour à la paix, avant que la présidence russe n’écarte cette possibilité et appelle à renverser le gouvernement du président Volodymyr Zelensky.
De nombreuses vidéos témoignent des répercussions des combats sur la population. Par crainte des bombes, d’aucuns se mettent à l’abri dans les souterrains du métro, quand d’autres préparent des cocktails Molotov, à la demande du gouvernement ukrainien. Notre résumé en images de ce deuxième jour de guerre.
Il faut signaler le déploiement d’unités supplémentaires en direction de Skadovsk [un port sur la mer Noire, à l’est de la Crimée. Des unités d’infanterie de marine sont présentes sur la rive droite du Kalmious (un fleuve qui arrose Marioupol). D’autres unités mécanisées sont déployées le long de la ligne de contact [dans le Donbass] ;
Après de violents combats, les forces ukrainiennes dans le Donbass ont stoppé l’avancée des troupes russes et ont tenu leurs positions. Le pont sur le Donets, près de la ville de Chtchastia, a été détruit.Par ailleurs, la défense aérienne a jusqu’à présent détruit plusieurs missiles balistiques et au moins deux avions de l’armée de l’air russe
“Poutine capable d’appuyer sur le bouton nucléaire”
L’opposant Mikhaïl Khodorkovski, en exil au Royaume-Uni, prévient que le président russe “est capable de tout” et même, selon lui, “d’appuyer sur le bouton nucléaire”. L’ex-oligarque de 58 ans a également soutenu auprès d’un groupe de journalistes, via Zoom, que “Poutine jetterait son dévolu sur d’autres pays si personne ne l’arrêtait”.
Khodorkovski a notamment cité, rapporte The Guardian, le couloir entre la Lituanie et l’enclave territoriale russe de Kaliningrad comme une prochaine cible potentielle. Le week-end dernier, plusieurs ministres des pays Baltes faisaient part au Financial Times de leurs inquiétudes à propos de cette région, zone sensible de l’Otan en Europe de l’Est.